Éditorial

Risques en sol majeur !

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Djilali BENYOUB Publié 28 Mars 2021 à 09:25

“Le risque majeur est la possibilité d’un événement d’origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société. Ils peuvent être naturels, technologiques, transports collectifs, vie quotidienne et liés aux conflits.”

Cela pour la définition qui ne peut suffire pour décrire l’impact et les émotions qu’il charrie. Il y a, bien entendu, la catastrophe et ses dégâts, matériels immédiats, et psychologiques sur les personnes, victimes directes ou collatérales. Le mode de calcul de cette possibilité, comme pour les séismes, est “l’aléa” ; une sorte de “probablement”, variable de l’imminent à peut-être jamais.  

Et dans ce paradigme, l’Algérie est malheureusement gâtée… par la nature. Non seulement le pays est situé sur la faille sismique de la Méditerranée, mais il fait aussi face, ces dernières années, à de meurtrières inondations qui lui donnent l’air d’un État devant inclure la fatalité dans ses prévisions socioéconomiques, tant la moindre averse est un motif d’angoisse.

Mais pas que la nature ; ses dirigeants se sont affairés à détruire les mécanismes et instruments de projection et de planification pour parer aux risques pour imposer une gestion à la “petite semaine” qui défie toutes les normes universelles, donc pragmatiques, de gestion. 

Ce qui engendre des catastrophes en la matière. Tous les secteurs sont atteints d’une sorte de malédiction à la manifestation épisodique. Y compris la pandémie de coronavirus qui a laissé sur le carreau un million de travailleurs. Une catastrophe et un drame humain. Bien entendu, dans ce cas de figure, les autorités du pays n’y sont pour rien. Ou presque. 

La gestion de la crise sanitaire n’a pas dérogé à la “pratique” du populisme comme mode qui rappelle, pour notre drame, que nous ne disposons pas encore d’une stratégie et d’instruments pour faire face aux “risques majeurs”. Et le grand risque est celui, certainement, qui pourrait provenir de la population. Ce risque n’est pas pris en charge dans la définition. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00