Éditorial

Solidaires !

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Djilali BENYOUB Publié 18 Août 2021 à 10:01

Les deux drames successifs vécus par les Algériens ont le mérite d’avoir réveillé chez eux, naturellement, si l’on peut dire, cet élan de solidarité que l’on croyait éloigné, sous, entre autres, des manœuvres de récupération de nos pratiques et habitudes séculaires. Que non ! Il est encore présent et plus vivace comme il l’a démontré en ces deux douloureuses circonstances : le manque d’oxygène pour le traitement des nombreux cas de Covid sévère et les incendies qui ont ravagé des villages entiers. Plus que des gestes ou des dons qui ont afflué de toutes les régions du pays et de la diaspora, il y avait dans ce grand mouvement naturel et spontané des Algériens du cœur ; un grand cœur qui peut même transcender la douleur de ces moments tragiques. C’est particulièrement plus visible pour ces dernières, pour au moins deux raisons : la mobilisation et la médiatisation. Cette dernière a toujours contribué à donner du souffle aux actions de solidarité. 

Et contrairement aux fois précédentes où l’État jouait presque seul le rôle du principal acteur de la solidarité nationale en supportant le coût des catastrophes, il est aujourd’hui assisté à la fois par les opérateurs économiques, des donateurs particuliers et du citoyen. L’engagement unique de l’État, qui dispose certes de moyens, n’est pas forcément un signe de réussite. Il reste encore parmi les sinistrés du séisme de Boumerdès en 2003 des familles qui vivent dans des chalets. La prise en charge et la reconstruction sont restées à la charge de l’État. 

Aujourd’hui, les dons affluent de partout, des opérateurs et des entrepreneurs se proposent pour participer également à l’effort de reconstruction. Sauf que ces derniers, de leur aveu, sont confrontés à un sérieux écueil qui risque de freiner leur bonne volonté : une disposition de la loi de finances limite, en effet, les dons à hauteur de 2 000 000 de dinars. Un plafond dérisoire devant l’ampleur de la catastrophe dont les réparations, pour les victimes des dégâts des habitations et des terres, ont besoin d’énormes moyens matériels et financiers. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00