Éditorial

Souveraineté

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Hassane OUALI Publié 21 Août 2021 à 01:51

Hasard du calendrier, le 20 août de cette année coïncide avec un moment où l’Algérie traverse une nouvelle zone de turbulences. Si elle fait face à des problématiques actuelles, certaines d’entre elles se télescopent avec celles posées au Congrès de la Soummam. La distance historique n’a pas suffi à tout résoudre. Soixante-cinq ans après ce rendez-vous de l’Histoire, le pays continue de se chercher, encore en quête  du sens qu’il doit se donner.

Signe d’une construction mal engagée, mais surtout non encore achevée, l’idée nationale est sans cesse interrogée. Il est vrai qu’en partie, les malentendus d’aujourd’hui tirent leurs origines de cette époque révolutionnaire. Cependant, l’essentiel de ces désaccords a un lien avec les grands choix d’avenir que l’Algérie devrait faire. Parfois, la convocation des querelles passées traduit toute la difficulté à aborder le futur. Et c’est en cela que le retour au passé est destructeur.  

Évoluant dans un monde globalisé réduisant considérablement les frontières classiques, notre pays se trouve dangereusement parasité par des interférences externes et contrarié  dans ses ambitions. Faute de réponses sérieuses aux demandes citoyennes, il a couru le risque de s’exposer au diktat de puissances étrangères. L’instabilité chronique de la sphère régionale aidant, des régimes comme celui du Maroc allié à Israël n’hésitent plus, et ouvertement, à multiplier les provocations. L’affaire de l’ambassadeur de Rabat à l’ONU, aggravée par la scandaleuse opération d’espionnage de Pegasus, n’a pas encore livré tous ses secrets. 

Face à cet incessant mouvement hostile, Alger devrait se montrer ferme. Intelligemment ferme. Faut-il rappeler ici qu’aucun pays au monde, aussi démocratique fût-il, ne pourrait accepter la partition de son territoire. Cependant, la défense de la souveraineté n’est pas du ressort exclusif du pouvoir politique, elle est aussi une affaire citoyenne. C’est là où peut bien se construire l’infranchissable digue patriotique qu’aucune agression ne saurait ébranler. 

Mais pour cela, il faut faire de la citoyenneté - consacrée dans sa plénitude - la pierre angulaire de cet édifice républicain. Un espace dans lequel peuvent exister les mécanismes de production et de transmission d’une conscience libre. Quotidiennement, les Algérien.ne.s démontrent leur maturité démocratique et leur disposition à un harmonieux vivre-ensemble. Fondée sur le réel, la diversité donne du sens et de la puissance à une unité nationale rénovée et rationnelle. Un solide fondement à partir duquel se conquièrent les aspirations algériennes. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00