Éditorial

Un temps mou !

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Djilali BENYOUB Publié 10 Juin 2021 à 09:21

Temps lourd et humide sur Alger. Le temps se meut comme un corps fatigué. Pas de prévisions météo particulières pour les lendemains. Et tant mieux si ça ne change pas ; les jeunes profiteront de l’occasion pour aller à la plage avant l’heure de l’ouverture officielle. 

Mais pas que. Côté officiel, comme dans une administration rompue aux formulaires immuables, le rendez-vous, toute affaire cessante, est politique. Majeur. Même si la campagne pour les législatives “inédite” a éclipsé les intermittents du spectacle, et fini avec une détestable ligne droite sans personne sur la ligne d’arrivée. Et il ne se trouvera pas grand monde de ces candidats bruyants dans la prochaine Assemblée nationale. Une bonne nouvelle : ils sont éphémères pour enfin ne plus pouvoir polluer la scène politique.

Quand bien même résisteraient au temps certaines espèces pour réapparaître à la saison des prochaines élections. Officiellement, l’édifice institutionnel sera achevé… mais sur un air d’un formulaire administratif bien rempli et sans erreur. C’était le but depuis le début, qu’importe la forme, d’ailleurs superbement piétinée par les Bengrina and Co qui ont fait preuve durant cette campagne électorale d’un magnifique analphabétisme politique dont le patron d’El-Bina a fait un bel étalage. La vocifération de slogans n’a jamais constitué un programme, devrait-il savoir, lui à qui la République avait fait appel pour occuper un poste ministériel. On se pose des questions. De douloureuses questions à ce propos.

Et à son propos. En islamistes qui se respectent et par respect à leur vertu de docilité et de soumission opportuniste, la plupart des partis de cette mouvance qui participent à la course du 12 juin, peuvent s’accommoder, comme l’a si bien caricaturé Bengrina, d’un strapontin. Pour peu que “la mangeoire soit à portée de bec”. Qu’il vente ou qu’il pleuve. Les prévisions météo ne les intéressent pas. Pas même l’état des institutions. D’autres s’en chargent. Eux n’ont pas d’expertise ni d’engineering pour manager des institutions ; seuls les dividendes de leur accompagnement, tels des lièvres dans une course, comptent. On comprend un peu mieux ce temps qui alourdit le ciel d’Alger. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00