Entretien La startup algérienne a obtenu un financement américain de 30 millions de dollars

(EXCLUSIF) Noureddine Tayebi (fondateur de "Yassir"): « ce n'était pas une mince affaire »

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Imène AMOKRANE Publié 30 Novembre 2021 à 11:57

©D.R.
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La startup algérienne « Yassir », spécialisée dans le transport et la location de véhicule avec chauffeur (VTC) a annoncé hier avoir obtenu un financement de 30 millions de dollars auprès d'investisseurs américains de la Silicon Valley (Californie). Une réussite pour les dirigeants de cette entreprise, dont le fondateur (diplômé de l’école nationale polytechnique d’Alger) est Noureddine Taïbi.  Ce dernier, installé aux Etats-Unis depuis plusieurs années, revient, dans cet entretien accordé à « LIBERTÉ-Digital », sur la nouvelle dimension prise par « Yassir » après l'obtention des fonds US.

 

- Comment Yassir a-t-elle pu obtenir ces fonds auprès des investisseurs américains ?

Ce n'était pas un processus simple. Nous avons parlé et présenté, pendant plus de six mois, à des centaines d'entreprises de capital-risque du monde entier . Habituellement, nous organisons des réunions via notre réseau, ce qui est très important pour gagner leur confiance. Une fois que l'intérêt est là, nous travaillons avec eux pendant quelques mois pour les convaincre et leur donner le temps d'élaborer leurs exigences. Je peux vous assurer que ce n'était pas une mince affaire. Cela demande une très bonne préparation et une information complète sur l'entreprise. En général, les investisseurs examinent trois éléments, et la première concerne le profil de l'équipe fondatrice. Après, ils doivent obtenir la valeur ajoutée de la proposition, et enfin, connaître la taille du marché potentiel.

- Après l'acquisition de ces fonds, comment comptez-vous les investir ?

Ils vont nous permettre de tripler la taille de notre équipe d'ingénierie pour répondre à nos ambitions, et de consolider notre croissance sur les marchés existants via des produits actuels et nouveaux. Sans oublier qu’ils vont nous donner l'occasion de se développer sur de nouveaux marchés, principalement dans les pays d'Afrique saharienne et dans d'autres zones géographiques stratégiques.

- Sinon, avez-vous obtenu des financements publics algériens ?

Non, jamais.

- Comment pouvez-vous l'expliquer?

Nous ne pensons pas que ce soit le rôle de l'Etat de financer des entreprises privées. Cependant, il est important que le gouvernement soutienne les "Tech-Champions" (les leaders en nouvelles technologies, ndlr) locaux en mettant en place une législation qui s'adapte aux besoins des entreprises révolutionnaires et les protège également de la concurrence déloyale. C'est ce qui a permis l'émergence de ce genre de startup locales dans différents pays du monde comme en Chine, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine.

Imène AMOKRANE

 

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