L’Algérie profonde AÏN TÉMOUCHENT

La rationalisation de l’utilisation de l’eau en débat

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M. LARADJ Publié 23 Mars 2022 à 18:00

L’université de Aïn Témouchent a organisé la journée d’étude sur la rationalisation de l’utilisation de l’eau. © D. R.
L’université de Aïn Témouchent a organisé la journée d’étude sur la rationalisation de l’utilisation de l’eau. © D. R.

Dans son allocution, Pr Abdelkader Ziadi, recteur de l’université Belhadj-Bouchaïb, a indiqué que l’adoption d’une Journée mondiale de l’eau par l’Unesco est une confirmation quant à l’importance accordée à cette ressource naturelle vitale.

La problématique de la rationalisation de l’utilisation de l’eau a été au cœur d’une journée d’étude qu’a abritée mardi la salle de conférences de l’université Belhadj-Bouchaïb de Aïn Témouchent sous le thème “Eaux souterraines, rendre l’invisible visible’’ et ce, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, qui coïncide avec la date du 22 mars. 

L’événement, organisé par la direction de l’hydraulique de la wilaya de Aïn Témouchent, en coordination avec l’universitaire avec une présence exclusivement estudiantine, était beaucoup plus axé sur la sensibilisation, selon les communications présentées par les différents intervenants. 

Ces derniers, issus particulièrement des secteurs de l’hydraulique et de l’Office national de l’assainissement et de l’environnement, ont mis en exergue l’importance de la rationalisation de ce produit vital, tout en préconisant les solutions les plus efficaces pour permettre de faire face aux effets de la sécheresse et du stress hydrique qui sévissent actuellement, et ce, malgré les dernières chutes de pluie qui se sont abattues sur la région. 

Il va sans dire que cette journée de sensibilisation est tombée à point nommé et interpelle les consciences sur la nécessité de la rationalisation de l’utilisation de l’eau, laquelle demeure le centre d’intérêt et le souci majeur des pays du monde entier. Il s’agit donc de prendre des mesures pour lutter contre cette crise de l’eau.

D’ailleurs, l’un des principaux objectifs de cette Journée mondiale de l’eau est de soutenir la réalisation du développement durable, à savoir l’eau et l’assainissement pour tous à l’horizon 2030. 

En Algérie, la sécurité de l’eau actuellement nécessite de gros efforts à travers la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer, ce qui est considéré comme un grand défi qui doit être lancé par les pouvoirs publics. 

Dans son allocution, Pr Abdelkader Ziadi, recteur de l’université Belhadj-Bouchaïb, a indiqué que l’adoption d’une Journée mondiale de l’eau par l’Unesco est une confirmation quant à l’importance accordée à cette ressource naturelle vitale, tout en rappelant les défis attendus pour la préservation et l’économie de l’eau.

“Et l’Algérie est consciente que la sécurité de l’eau est partie intégrante de sa sécurité stratégique”, a-t-il expliqué, notant que “pour faire face à la sécheresse, il faudra rationaliser l’utilisation de l’eau et mettre fin à toute forme de gaspillage et d’infiltration des eaux et au branchement anarchique et illégal à partir des réseaux AEP”, a-t-il indiqué.

Lors de cette journée, les différents intervenants, qui représentent les secteurs concernés, ont appelé unanimement à diversifier les sources d’alimentation de l’eau potable pour faire face aux effets de la sécheresse, plus particulièrement à Aïn Témouchent, en s’efforçant de réaliser de nouveaux projets, comme l’avait souligné Boualem Hadjeidj, directeur de l’hydraulique et de la sécurité de l’eau de la wilaya.

“Notre pays traverse une vague de sécheresse sans précédent qui a grandement influé sur le quotidien du citoyen. Et la wilaya de Aïn Témouchent, à l’instar des autres régions du pays, a sérieusement été touchée par cette sécheresse, dans la mesure où le programme de distribution quotidien de l’eau potable a connu des changements rigoureux : il était avant le mois de juin 2021 quotidien tout au long de l’année, mais il a été transformé en un programme quasi quotidien et en alternance. La wilaya s’alimente uniquement de l’eau de mer dessalée avec un quota journalier estimé à 100 000 m3. À travers le diagnostic, le secteur des ressources en eau a conclu qu’il n’y a de salut que par la diversification des sources d’eau, d’eau traditionnelle, superficielle et souterraine et de l’eau non traditionnelle dont l’eau dessalée et l’épuration des eaux usées”, a-t-il affirmé. 

Rappelons  que  Beni  Saf   Water  Dessalement, qui  gère   la  station  de 
dessalement de l’eau de mer de Chatt  El-Hilal, est le premier  fournisseur d’eau des wilayas de Aïn Témouchent et d’Oran depuis 2010, avec un cumul de production de 775 millions de m3 à ce jour.
 

M. LARADJ

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