L’Algérie profonde AÏT YAHIA MOUSSA (TIZI OUZOU)

Le réseau routier en piteux état

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Ghilès O. Publié 20 Février 2022 à 15:42

Les routes d’Aït Yahia Moussa sont dans un état de délabrement. © D. R.
Les routes d’Aït Yahia Moussa sont dans un état de délabrement. © D. R.

Outre  l’état  de  ces  routes  qui  laisse  à  désirer,  des  dégâts  sont engendrés par les travaux de passage des conduites d’eau et de gaz naturel que les entreprises laissent en l’état, sans compter l’absence de signalisation que les usagers déplorent.

Le  réseau  routier  des   villages  de  la  commune  d’Ait Yahia Moussa, relevant de la daïra de Draâ El-Mizan, au sud-ouest de Tizi Ouzou, est dans un état piteux.

En effet, il se dégrade d’année en année. À commencer par le CW 152, ce chemin de wilaya qui relie au moins quinze villages du versant ouest au chef-lieu communal, d'un côté, et à Timezrit de la wilaya de Boumerdès, d'un autre côté.

“C’est un chemin très important. Malheureusement, son entretien n'est pas assuré. Rarement qu’on voit les cantonniers de la direction des travaux publics nettoyer les fossés”, confie Ali, un membre de la coordination des comités de village.

En plus de son état de délabrement avancé, cet axe routier est dangereux, car il est parsemé de virages difficiles à négocier. “Nous réclamons toujours des balises métalliques, surtout au niveau des virages dangereux. Il suffit d’une manœuvre difficile et le conducteur est éjecté vers le ravin. De nombreux dérapages y ont été enregistrés”, souligne, pour sa part, Mohamed, un transporteur de voyageurs assurant la liaison entre le village Tachtiouine et le chef-lieu.

À cause des eaux pluviales abondantes de novembre dernier, il y a eu de nombreux petits éboulements qui ont rétréci cette route. C’est le même constat du côté du chemin communal entre Iâllalen et l’ex-Oued Ksari, une situation aggravée par les travaux de conduites de gaz naturel.

“Les entreprises ayant pris en charge les projets de gaz naturel n’ont pas remis les lieux à leur état initial”, explique Farid, un membre du comité de village. “Le chemin est entièrement délabré, notamment à l’intérieur des villages. En plus, ces entreprises laissent derrière elles des tas de gravats entreposés sur les abords de la route”, dénonce-t-il.

À Tafoughalt, le chemin communal qui relie ce grand village non seulement à Tamda Ali, pour rallier la RN 25, mais aussi à Tizi Ghennif, la route est aussi dans un état d'abandon total.

“On a beau appeler à des volontariats, mais on arrive seulement à nettoyer les fossés. Quant aux nids-de-poule et autres crevasses, ils nous causent énormément de désagréments. Ce qui a aggravé l’état de cette route est le passage des réseaux de gaz naturel et de l’eau potable. Vraiment, la largeur de la chaussée est réduite à deux mètres dans certains endroits”, signale Rachid, un automobiliste du village qui se dit encore préoccupé par l’absence de signalisation sur cette route. “Il n’y a aucune plaque signalant les dangers encourus par les automobilistes”, précise-t-il.

À noter que ces axes importants qui traversent le territoire de cette commune montagneuse n’ont pas été rénovés depuis des lustres. “Notre commune a besoin d’un programme conséquent pour la prise en charge du réseau routier”, estime Samir, un membre du comité de village Tafoughalt qui souhaite que la nouvelle équipe à la tête de cette APC jette un regard vers les routes, les chemins et les pistes de la commune. ­­­
 

O. Ghilès

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