L’International La Russie poursuit son offensive en Ukraine

Désaccord de Kiev sur les couloirs humanitaires

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Djilali BENYOUB Publié 07 Mars 2022 à 20:37

L’armée russe poursuit l’encerclement de la capitale Kiev. © D. R.
L’armée russe poursuit l’encerclement de la capitale Kiev. © D. R.

Politique des petits pas entre Kiev et Moscou. Même s’il y a une forte “dose” de méfiance entre elles, les deux capitales semblent s’acheminer vers une solution acceptable pour les deux parties. Un round de négociations est prévu ce jeudi en Turquie. Sera-t-il positif ?  

Les couloirs mis en place hier par l’armée russe pour évacuer les civils des villes ukrainiennes de Kiev, Kharkhiv (nord-est), Marioupol (sud-est) et Soumy (nord-est) où étaient instaurés des cessez-le-feu locaux, n’ont servi à rien puisque les responsables ukrainiens les ont rejetés au motif que la plupart de ces couloirs mènent en Russie et au Bélarus.

“Ce n’est pas une option acceptable”, a réagi le gouvernement ukrainien. Les deux parties devaient se retrouver hier après-midi pour discuter justement des questions humanitaires.  

Par  ailleurs, la Turquie a réussi à se placer en médiateur dans ce conflit. Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, a annoncé la tenue d'une réunion trilatérale après-demain (jeudi) à Antalya (sud) avec ses homologues russe et ukrainien, première rencontre entre les deux hommes depuis le début de la guerre.

Cette rencontre pourrait ébaucher des pistes pouvant mener vers un cessez-le-feu permanent en Ukraine.  Mais sur le terrain, l’armée russe continue de pilonner et de bombarder des villes et poursuit l’encerclement de la capitale Kiev.       

“L'ennemi continue l'opération offensive contre l'Ukraine, en se concentrant sur l'encerclement de Kiev, Kharkiv, Tcherniguiv (nord), Soumy et  Mykolaïev (sud)", a indiqué l'état-major ukrainien. Des missiles russes tirés depuis la mer se sont abattus sur le village de Touzly, dans la région d'Odessa, port stratégique sur la mer Noire, selon l'armée ukrainienne.

Le président ukrainien a annoncé hier, dimanche, que l’armée russe pourrait attaquer le port d’Odessa, un port stratégique qui priverait ainsi l’Ukraine d’un accès vers la mer Noire. Une éventualité plausible d’autant plus que le président Poutine ne semble pas pressé d’arrêter son offensive sur l’Ukraine.

D’autant plus également qu’il avait annoncé, à la fin de la semaine dernière, que l’armée russe se retirera lorsque l’opération aura atteint tous ses objectifs. Sur un autre registre, la Russie a refusé, hier, de comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans une procédure réclamée par l’Ukraine pour obliger Moscou à arrêter son opération.

Un refus qui donne un coup dur à la crédibilité de ce haut tribunal de l’ONU, alors que son Conseil de sécurité est en train de patauger dans ses propres contradictions. Et son incapacité à freiner les velléités guerrières des puissances qui y siègent et l’utilisent souvent pour leurs propres intérêts. 

Par ailleurs, en réaction aux sanctions que l’Occident lui a imposées, la Russie a décidé, hier, d’établir une liste de pays qui lui sont hostiles, “auxquels les particuliers et les entreprises russes pourront rembourser leurs dettes en roubles, monnaie qui a perdu 45% de sa valeur depuis janvier”, a indiqué le gouvernement.

Cette liste de pays comprend entre autres les pays de l'Union européenne, l'Australie, le Royaume-Uni, le Canada, Monaco, la Corée du Sud, les États-Unis, la Suisse et Japon. 

Au niveau interne, des Russes hostiles à la guerre sortent encore dans la rue pour manifester contre l’opération militaire ordonnée par le président Poutine. Les forces de l’ordre arrivent à les contenir et opèrent des arrestations parmi les manifestants.

Selon certaines sources, quelque 5 000 personnes ont été arrêtées par les services de police dans plusieurs villes russes lors de la manifestation de dimanche. “5 000 personnes ont été arrêtées dimanche dans 69 villes de Russie”, a indiqué hier l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations. 
 

Djilali B./ Afp

 

 

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