Magazine Le Printemps de Bourges, premier grand rendez-vous culturel en France après la Covid

Le festival de l’instant retrouvé

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AFP Publié 21 Juin 2021 à 20:08

Le Printemps de Bourges, premier grand rendez-vous pour les musiques actuelles. © D. R.
Le Printemps de Bourges, premier grand rendez-vous pour les musiques actuelles. © D. R.

“Le festival de l’instant retrouvé”, savoure son directeur Boris Vedel : le Printemps de Bourges, premier rendez-vous culturel d’importance en France depuis la crise sanitaire, de mardi à dimanche, lance un été de transition après la saison blanche de 2020. 

Il y a déjà eu des relances-symboles pour les festivals fin mai et début juin, pour la musique, avec Villette Sonique, les Inrocks à l’Olympia, Rio Loco ou encore les Nuits de Fourvière à Lyon (qui mêlent aussi la danse).  

Mais le premier grand rendez-vous pour les musiques actuelles, et au-delà pour le spectacle vivant en général, est bien le Printemps de Bourges. Ce n’est pas encore le monde d’avant. La billetterie a bien fait le plein en cinq minutes dès la mise en vente fin mai, avec 10 000 spectateurs attendus sur six jours. Mais le Printemps accueille d’ordinaire 200 000 personnes, comme pour sa dernière véritable édition en 2019 (il n’y avait eu qu’une scène symbolique décalée en septembre 2020 avec des artistes émergents).

“On pourrait regretter qu’il n’y ait pas autant de monde qu’on aurait voulu devant les scènes, c’est la moitié vide du verre, mais il faut regarder la moitié pleine, on a pu programmer pas moins de 100 artistes, connus ou émergents”, souligne auprès de l’AFP Boris Vedel. Catherine Ringer, Alain Souchon, Feu ! Chatterton, Gaël Faye, Pomme, Suzane, Philippe Katerine, Sébastien Tellier ou encore Georgio sont parmi les têtes d’affiche.  
  
“Culture retrouvée”
C’est Jean-Louis Aubert la star du premier soir, avec son tube commençant par Je rêvais d’un autre monde. “Ça nous a pas mal trotté dans la tête, ces paroles, c’est la force de la musique, la B.O. de nos vies, qui d’autre que Jean-Louis pour commencer ?” acquiesce Boris Vedel. Pour la relève, il faudra entendre des nouvelles voix, comme celle de la rappeuse Lala &ce (prononcer “Ace”, comme au tennis). 

“Ce n’est pas encore le Printemps avec un P majuscule, mais c’est le festival de l’instant retrouvé, ‘Sous le soleil exactement’ (chanson d’Anna Karina écrite par Serge Gainsbourg), là, maintenant, avec le plaisir de la joie retrouvée, de la culture retrouvée”, poursuit le patron du Printemps. Pour se tenir dans le respect des règles sanitaires (jauges à 65%, en assis), le festival a fait une croix sur sa plus grande enceinte, le W (10 000 places). La plus grande des salles sera le Palais d’Auron, qui recevra moins de 1 000 personnes. Le pass sanitaire n’est donc pas exigé pour le Printemps, ce qui est un casse-tête en moins pour les organisateurs et les festivaliers. 

“Nous avons dessiné un festival dans un format le plus raisonnable. Pour se donner le plus de chances possibles, nous avons fait le choix de la multiplicité des petits lieux, avec des entrées indépendantes, mais je ne veux pas fanfaronner, c’est compliqué pour les copains”, insiste Boris Vedel.  
  
“Vivre, rigoler, chanter”
Nombre de grands festivals dans les musiques actuelles ont en effet renoncé en raison des contraintes sanitaires, tels Solidays (qui fera tout de même un mini-événement dédié aux soignants en juillet), le Hellfest, le Main Square ou encore Rock en Seine. Et ceux qui se tiendront, comme les Vieilles Charrues en juillet, redoublent d’efforts de communication pour expliquer les modalités du pass sanitaire, pas encore totalement intégrées par tous les festivaliers. L’horizon s’est également éclairci au Printemps, quand le Premier ministre Jean Castex a annoncé la levée du couvre-feu de 23h dès le 20 juin.

“Nos spectateurs vont pouvoir bénéficier d’une expérience festivalière sans avoir la peur du bâton”, se réjouit Boris Vedel. “La ville va pouvoir vivre, rigoler, chanter, dans le respect des gestes barrières”, ajoute-t-il. Il y aura notamment une “live-zone” en centre-ville, pour suivre les concerts du Printemps sur écran géant sur le modèle des fans-zone du foot.  
 

AFP

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