L’Actualité intervenant au conseil de la ligue arabe

Lamamra dénonce des “alliances dangereuses”

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Said OUSSAD Publié 11 Septembre 2021 à 10:40

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. © D.R
Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. © D.R

Le chef de la diplomatie algérienne a pointé du doigt une fois de plus le comportement dangereux et agressif du voisin de l’Ouest, dont le comportement provoque des tensions dans la région.

Sans le citer nommément, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a de nouveau accusé le Maroc de vouloir déstabiliser l’Algérie. Depuis Le Caire, et dans une allocution prononcée, jeudi dernier, lors des travaux de la session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que “des parties recourent à l’aide et à la puissance d’un ennemi historique pour attenter aux frères et s’attaquer directement aux voisins”. 

Une allusion à peine voilée au Maroc qui vient de renforcer sa coopération avec Israël sept mois après la normalisation des relations entre les deux pays. Lamamra reproche également au royaume chérifien de chercher un leadership régional et international à travers ce qu’il qualifie d’“alliances dangereuses” pour la réalisation d’“acquis immédiats” au détriment de la première et principale cause “de l’action arabe commune” qu’est la cause palestinienne. 

“Ils nous détournent de notre première et principale cause et la placent à un niveau en deçà des sacrifices et des souffrances du peuple palestinien et des autres peuples arabes, voire aussi son combat inlassable pour établir un État indépendant avec Al-Qods pour capitale”, a-t-il déclaré à ce propos. Le ministre des Affaires étrangères se fait encore plus critique en évoquant les jeux de coulisses quand le voisin de l’Ouest ne se cache plus et coopère ouvertement avec Israël “à proximité des frontières communes”.

À ce sujet, Lamamra dit pouvoir “imaginer ce qui se trame dans les coulisses”. Quant aux conséquences de la politique extérieure marocaine, il a souligné que ces comportements “génèrent davantage de tensions et d’instabilité dans la région et contribuent à l’exacerbation des crises actuelles”. Pour rappel, le 24 août dernier, Alger avait rompu ses relations diplomatiques avec Rabat. “L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour”, avait déclaré Ramtane Lamamra, qui avait justifié cette décision par les actions hostiles du Makhzen à l’encontre de l’Algérie. La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël avait encore ravivé les tensions avec l’Algérie, qui a dénoncé des “manœuvres étrangères” visant à la déstabiliser. 

En juillet dernier, Alger avait rappelé son ambassadeur à Rabat pour “consultations avec effet immédiat” après l’annonce faite par l’ambassadeur marocain à l’ONU, durant une réunion du Mouvement des non-alignés, soutenant “l’autodétermination” du “peuple kabyle” en Algérie. Une dizaine de jours plus tard, le scandale Pegasus éclatait. Dans un communiqué rendu public par son ministère des Affaires étrangères, Alger avait exprimé “sa profonde préoccupation suite aux révélations (…) faisant état de l’utilisation à large échelle par les autorités de certains pays, et tout particulièrement par le royaume du Maroc, d’un logiciel d’espionnage dénommé Pegasus contre des responsables et citoyens algériens”.

Selon une enquête du consortium Forbidden Stories et Amnesty International, des milliers de numéros de téléphone algériens – dont certains appartenant à de hauts responsables politiques et militaires – ont été recensés comme cible potentielle du logiciel Pegasus, commercialisé par l’entreprise israélienne NSO pendant l’année 2019. 

 


SAÏD OUSSAD

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