L’Actualité Il réclame un procès équitable et une prise en charge médicale

Le détenu Mohamed Baba-Nedjar en grève de la faim

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Mohamed MOULOUDJ Publié 20 Janvier 2021 à 22:03

Le détenu mozabite Mohamed Baba-Nedjar est en grève de la faim depuis hier. Après plusieurs actions similaires engagées — la dernière ayant été entamée en novembre dernier —, le jeune détenu entame une nouvelle grève pour revendiquer, d’abord, “un procès équitable”, mais aussi “pour exiger une prise en charge médicale”. Malade depuis plusieurs semaines, Mohamed Baba-Nedjar estime qu’il n’est pas “correctement” pris en charge à la prison de Blida, où il est détenu. Mohamed Baba-Nedjar est condamné, en appel, à perpétuité par la cour criminelle de Médéa en 2009 pour meurtre avec préméditation.

Depuis le procès, l’accusé ne cesse de réclamer un procès équitable et de rejeter l’accusation portée contre lui. Mohamed Baba-Nedjar, né en 1984, est accusé du meurtre de Bazine Brahim commis dans la soirée du 20 octobre 2005, à Ghardaïa. Lors de son procès, Baba-Nedjar avait expliqué que le soir du crime, il avait été invité chez son oncle pour rompre le jeûne chez lui et qu’il s’était rendu de son propre gré à la police de Ghardaïa qui l’avait convoqué, alors qu’il était à Zelfana. Il a également affirmé qu’il ne connaissait pas la victime et encore moins le lieu du crime. Face à la constance des propos de l’accusé, la justice le confronte aux témoignages de deux personnes qui ne cessaient de revoir leur version des faits, mais ne sont jamais présentes au procès.

La victime, qui a rendu l’âme deux jours après l’agression, a affirmé qu’elle avait été attaquée par deux individus encagoulés. Lors du procès, la défense de Baba-Nedjar s’était interrogée sur l’absence d’enquête pour identifier cette seconde personne qui aurait participé au crime. Baba-Nedjar a été incarcéré à Ghardaïa, ensuite à Berrouaghia, à Babar dans la wilaya de Khenchela, avant son transfert à la prison de Saïda où il avait recouru à une grève de 110 jours, avant de se retrouver depuis 5 ans à Blida.

Mohamed Mouloudj

 

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