Économie Elle a clôturé 2021 À près d’un million de barils/jour

Net rebond de la production algérienne de pétrole brut

  • Placeholder

Ali TITOUCHE Publié 21 Janvier 2022 à 20:58

© D.R
© D.R

La production algérienne de pétrole brut poursuivait sa hausse en décembre dernier, pour clôturer l’année 2021 à un niveau jamais atteint depuis plusieurs mois. Après une année 2020 noire – marquée essentiellement par la chute des prix sur le marché mondial et le déclin de la demande — la production algérienne de brut a fait un bond significatif en 2021, atteignant 966 000 barils par jour. La reprise de la demande mondiale post-pandémique a permis à l’Opep+ de desserrer progressivement les vannes et à ses membres de réajuster à la hausse les quotas de production. Ceci s’est traduit par l’amélioration des scores de productions pour de nombreux producteurs membres de l’alliance, dont l’Algérie qui a vu sa production augmenter progressivement dès le troisième trimestre de l’année dernière. 

Le secteur des hydrocarbures semble ainsi tourner la page de 2020, l’année noire du Covid-19. La production de pétrole brut est passée ainsi de 899 000 barils/jour en moyenne, en 2020, à 911 000 barils/jour en 2021 en moyenne. Ce mouvement haussier a été amorcé dès le second trimestre de l’an dernier, période durant laquelle la production avait progressé à 886 000 barils/jour, certes au-dessous de la moyenne annuelle de 2020, mais en nette hausse par rapport au premier trimestre de 2021. La production a ensuite marqué un bond spectaculaire au troisième trimestre 2021, coïncidant avec la décision de l’Opep+ de lever progressivement les restrictions de production.

L’Algérie avait pompé 924 000 barils/jour avant que la production grimpe à 958 000 barils/jour. Aidée par la décision de l’Opep+ de desserrer les vannes au fur et à mesure que la demande mondiale s’améliorait, la production algérienne de brut continuait sa progression, particulièrement au quatrième trimestre de 2021, passant de 949 000 barils/jour en octobre à 959 000 barils/jour au mois de novembre pour clôturer l’exercice 2021 à 966 000 barils/jour. 

L’Algérie arrive au quatrième rang africain de par le niveau de production, devancée par le Nigeria, premier producteur du continent avec, au tableau, 1,197 million de barils/jour en décembre 2021, l’Angola (1,150 million de barils/jour) et la Libye (1,092 million de barils/jour). Cependant, l’Algérie a fait mieux que le Nigeria et l’Angola qui, malgré les ajustements à la hausse de leurs quotas dans le cadre de l’accord Opep+, peinent à retrouver le chemin de la croissance et à remplir leurs quotas respectifs. Les deux producteurs africains font face à d’importantes difficultés qui sont la source directe du déclin de leurs productions en 2021, comparées à celles de 2020.

La production du Nigeria était de 1,493 million de barils/jour en 2020 et de 1,312 million de barils/jour en 2021, tandis que l’Angola a pompé 1,124 million de barils/jour l’an dernier contre 1,271 million de barils/jour en 2020. De nombreux pays producteurs n’ont pas pu répondre à l’augmentation des quotas de production de l’Opep+, dans un contexte de reprise de la demande mondiale de pétrole. La production algérienne mensuelle de brut avait progressé de 10,4% en octobre 2021 par rapport à décembre 2020 et de 16,7% par rapport à juin 2020, lit-on dans le dernier rapport de suivi de la situation économique en Algérie, publié par la Banque mondiale.

Néanmoins, à l’issue des 10 premiers mois de 2021, la production de pétrole brut restait inférieure de 12% à son niveau de la même période en 2019. En tout cas, la hausse de la production algérienne amorcée depuis le second trimestre de l’an dernier a permis au pays d’améliorer substantiellement ses recettes, dans une conjoncture marquée par une forte hausse des cours pétroliers mondiaux. Les perspectives à court terme confirment un mouvement haussier des prix, ce qui est de nature à aider le gouvernement à accélérer les réformes économiques et budgétaires envisagées en 2021.  

 


Ali Titouche

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00