
■ “Pour connaître les chiffres réels concernant le nombre de parturientes dépassant le terme, il faut lancer une étude qui permettra de définir cela avec exactitude. Il faut d’abord connaître l’âge gestationnel de la grossesse avec précision, ainsi que l’échographie précoce pour savoir avec précision le terme. Cependant, nous pouvons d’ores et déjà dire que le nombre de césariennes chez les parturientes algériennes est très élevé. Dans une étude menée sur l’asphyxie néonatale, le taux était de 35%. Actuellement, il dépasserait les 40% au niveau de certaines structures. Pour faire face à cela, il faut une surveillance stricte des différentes étapes de la grossesse et de l’accouchement, notamment dans les cliniques privées. Cela expose la vie des nouveau-nés au danger, voire au handicap”, nous dira le Pr Haridi.
Et d’ajouter : “Le dépassement du terme expose le fœtus à des complications, à savoir le ralentissement de la croissance et du coup la souffrance fœtale dont l’asphyxie et, à long terme, la souffrance cérébrale qui peut laisser des séquelles dont le risque de handicap.”
Notre interlocutrice a, par ailleurs, souligné qu’il faut éviter de recourir à la césarienne s’il n’y a pas souffrance fœtale. “C’est malheureux ! Si les grossesses étaient suivies avec un monitoring, on n’aurait pas recours à la césarienne. Il faut laisser les femmes accoucher par voie normale”, a conclu notre interlocutrice.
F. S.