L’Actualité TRIBUNAL D’AKBOU (BÉJAÏA)

Des travaux d’intérêt général pour les militants de Seddouk

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M. OUYOUGOUTE Publié 05 Novembre 2021 à 20:26

© D. R.
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Les militants  des  droits  humains  et  les acteurs de la société civile ont salué les peines alternatives à l’emprisonnement prononcées par le tribunal d’Akbou à l’encontre des militants de Seddouk.

Le juge a décidé de recourir à des peines alternatives : les travaux d’intérêt général (TIG) à la place de la prison.  Les six prévenus — Fouad Ouicher, Youbi Mhenni, Aït-Meddour Adel, Tiar Amazigh, Talaouanou Md-Akli, Benabdeslam Sofiane — ont été condamnés à des peines alternatives des TIG de 600 à 300 heures.

Le même tribunal a condamné à  un  an  de  prison  ferme, par contumace, quatre autres prévenus, absents au procès.  Il  s’agit, en  l’occurrence, de Mahmoud Boughariou (coordinateur national des jeunes progressistes du RCD), Fares Labdouci (membre du bureau national des jeunes RCD), Saïd Bouchoul (président du conseil communal du RCD Seddouk) et Arab Ben Mahrez (militant dans la même localité). 

“C’est une première depuis  2019”, a  réagi  Saïd Salhi, le  vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh). La loi prévoit que “l’emprisonnement doit  être considéré comme  une  sanction  ou  mesure de dernier recours en matière délictuelle”.

Il s’est donc félicité que le juge ait décidé de “recourir à cette mesure prévue dans la loi” n°09/01 du 25 février 2009 relative à la peine  de  travail d’intérêt général. M. Salh i a  rappelé  que  de  2009 à 2012, il y a eu quelque ”6 800 justiciables  qui  ont  été  condamnés  à  des  TIG. Depuis, on n’a plus de  statistiques”.

La Laddh prend  donc acte de cette  mesure  pour  éviter  l’incarcération, souhaitant qu’elle soit suivie par  d’autres et “ouvre  la  voie à la limitation des mesures et des peines de privation de liberté contre des militants et prévenus qui ne représentent aucun danger pour la société, l'ordre public et la sécurité nationale et qui plus est, ont toujours montré  leur  disponibilité de se mettre à disposition de la justice”. 

Il est vrai qu’il existe de nombreuses mesures pour éviter l’incarcération, et ce, à tous les stades de la procédure pénale. On parle alors de “suivi en milieu ouvert”. “Mais ces mesures restent insuffisamment utilisées comme réelle alternative à la prison”, qui reste la peine de référence,  notamment depuis 2019. 

Pourquoi a-t-on envisagé des alternatives à l’emprisonnement ? Saïd Salhi a cité le discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prononcé à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2021-2022, le 25 octobre dernier.

Il avait alors précisé que “la révision de la politique carcérale occupe une place privilégiée dans le processus de réforme de la justice pour avoir un impact positif sur la société”, avant de souligner que “le nombre croissant de la population carcérale grève le budget de l'État et n'est pas profitable à la société, ce qui nécessite de trouver d'autres solutions plus efficaces, dont l'encouragement des peines alternatives à la peine d'emprisonnement et l'attention nécessaire à accorder à la politique de réinsertion et à l'aspect préventif”. 
 

M. OUYOUGOUTE 

 

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