L’Actualité Alors que Fatiha Briki et Bouziz Aït Chebib sont maintenus en garde à vue

Les condamnations et les arrestations des activistes se poursuivent

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Mohamed MOULOUDJ Publié 22 Juin 2021 à 09:11

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Les poursuites judiciaires contre les activistes du mouvement populaire et les militants politiques se poursuivent. La liste des détenus dépasse les 300. 

Pour la journée d'hier, ils étaient plusieurs à être jugés et condamnés. D'autres sont toujours en garde à vue. Fatiha Briki, militante et enseignante est toujours maintenue en garde à vue. Des informations évoquent sa probable libération ou présentation devant un procureur avant jeudi. Bouaziz Aït Chebib, ancien président du MAK et actuel coordinateur du mouvement Akal, est toujours en garde à vue à la gendarmerie de Tizi Ouzou.

Selon ses proches collaborateurs, des éléments de la gendarmerie ont perquisitionné son domicile, hier, dans la mi-journée, mais aucune information n'a été fournie à sa famille sur les motifs de son interpellation et de la perquisition de son domicile. À Boumerdès, la chambre d'accusation a confirmé le placement sous mandat de dépôt de Brahim Gharbi.

Pour rappel, Brahim Gharbi a été placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction du tribunal de Boumerdès, le 8 juin dernier. Il est accusé d'attroupement non armé et d’incitation à attroupement non armé. Toujours à Boumerdès, le jeune militant Rachid Hamel du village Azouza à Chabet El Ameur a été convoqué, hier, par la gendarmerie avec 4 autres personnes. En fin de journée, les 5 personnes étaient toujours dans les locaux de ce corps de sécurité. À Bordj Menaïel, le juge du tribunal de la ville a mis en délibéré le verdict du procès des deux activistes Hocine Mohamed et Nabil Ami.

À Alger, le verdict du procès de Saïd Sakhri, dit Nacer, qui s'est tenu hier à Sidi M'hamed, a été mis en délibéré pour le 28 juin. Nacer Sakhri a été placé sous mandat de dépôt en comparution immédiate le 14 juin dernier devant le tribunal de Sidi M'hamed. Le tribunal de Baïnem a décidé de condamner Arezki Belahwal à un an de prison ferme avec mandat de dépôt, Rahim Zekkar à 6 mois de prison ferme avec sursis et 20 000 DA d'amende. Nabil Keddad a été, quant à lui, relaxé. Lors du procès, le parquet avait requis 3 ans de prison ferme assortis d'une amende à l'encontre des accusés.

Ils sont accusés d'attroupement non armé, d’incitation à attroupement non armé, d’outrage à corps constitué, d’atteinte à l'unité nationale, de publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national, de mise en danger de la vie d'autrui durant la période du confinement sanitaire. À noter également qu'El Hadi Lassouli, activiste du mouvement populaire à Alger, a été arrêté, hier. A Sétif, Mourad Hachemi et M. Chouiter ont été placés sous mandat de dépôt, hier, en comparution immédiate par le tribunal de Aïn Azal. Mourad Hachemi a été arrêté le 14 juin dernier avec perquisition de son domicile par des éléments de la gendarmerie nationale. À Aïn Defla, le verdict attendu, hier, du procès en appel des 8 manifestants est renvoyé au 28 juin.

Le parquet avait requis le durcissement de la condamnation prononcée en première instance à l'encontre des 8 manifestants, à savoir Yahiaoui Ibrahim, Mohamed Selmane, Youcef Ayache, Ahmed Chemlal, Belkacem Taalibi, Mohamed Benaouda Belkacem, Ayache Si Ahmed, Abderrahmane Hafnaoui. À noter que le verdict a été rendu le 3 janvier dernier contre les 8 manifestants, qui étaient condamnés à une amende de 100 000 DA pour 7 manifestants, alors que Mohamed Selmane a été condamné par défaut à 1 an de prison ferme et à une amende de 50 000 DA.

Ils ont été accusés d'atteinte à la personne du président de la République, publications sur Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national. Plusieurs autres procès ont été tenus dans plusieurs autres villes du pays. Ils sont près d'une trentaine de manifestants à se présenter devant l'institution judiciaire pour répondre à des accusations liées principalement à leur activité politique. 

 


M. Mouloudj

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