L’Actualité Après l’échec des négociations

Les personnels du Commerce à nouveau en grève

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Nabila SAIDOUN Publié 19 Janvier 2021 à 22:36

© D. R.
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Las des promesses non tenues, le syndicat exige la concrétisation d’au moins un ou deux points de la liste des revendications pour calmer la base.

Le Syndicat national des personnels du ministère du Commerce, affilié à la Fédération nationale du commerce et du tourisme (UGTA), a décidé de mettre sa menace à exécution en appelant, à partir d’aujourd’hui, à une grève ouverte.

Celle-ci risque, aux dires des observateurs, de perturber sérieusement la sortie et/ou la circulation des marchandises et mettre à mal les opérateurs économiques qui ont déjà été impactés par le débrayage qui a eu lieu les 3 et 4 janvier et renouvelé à partir du 10 du même mois pour quatre jours encore.

Fort de ses 9 000 adhérents, le syndicat récidive, cette fois-ci, après l’échec des pourparlers avec la tutelle, en l’occurrence le ministre du Commerce. 

De l’avis d’Ahmed Allali, secrétaire général du Syndicat national des personnels du ministère du Commerce, affilié à la Fédération nationale du commerce et du tourisme (UGTA), la rencontre qui a eu lieu lundi dernier a été plus que “décevante” dans la mesure où “elle n’a pas fait avancer le dossier d’un iota”.

Notre interlocuteur soupçonne, d’ailleurs, la tutelle “de recourir à des manœuvres pour gagner du temps” et exige “la concrétisation immédiate” d’au moins un ou deux points de la liste des revendications présentée, à nouveau, depuis décembre dernier, au département de Kamel Rezig.

“Le ministre ne nous a même pas reçus et a confié la tâche au SG pour mener les pourparlers, et celui-ci était loin de trouver les bons mots pour nous convaincre.”

Il poursuit : “Nous avions l’impression de tourner en rond. Ils nous demandent de refaire tout le travail, alors que nous n’avons pas arrêté de formuler nos revendications année après année depuis 2013, et comme rien n’a été réglé, durant tout ce temps, la situation n’a fait que se compliquer chaque jour davantage.”

Ahmed Allali, visiblement courroucé par “l’attitude froide” et le “laxisme” du ministère, persiste et signe : “Le ministre n’a qu’à jeter un coup d’œil sur notre page et lire les commentaires des travailleurs ou se déplacer dans n’importe quelle direction et les écouter pour se rendre compte de la profondeur du malaise.”

Il précise par ailleurs : “Nous connaissons parfaitement la situation actuelle du pays, les revendications qui peuvent être réglées dans l’immédiat et celles qui demandent un peu plus de temps.

Alors, nous ne comprenons pas pourquoi le ministère insiste sur la révision du statut particulier qui peut attendre au détriment d’autres revendications qui peuvent être réglées, à l’image des primes.”

Ahmed Allali, qui dit “ne pas comprendre les véritables motivations du ministère”, s’interroge : “Pourquoi le ministère nous invite dimanche prochain pour finaliser un texte déjà formulé en 2018 ?” Il estime que “ce n’est pas sérieux tout cela et surtout loin de contenter la base. Alors, que chacun prenne ses responsabilités”.

Joint hier, Youcef Rabia, SG de la Fédération nationale du personnel du Commerce, affiliée au Snapap, qui a également été invité à la table des négociations, s’est montré, pour sa part, plus conciliant et dit vouloir “accorder au ministère un laps de temps de trois semaines pour voir l’évolution de la situation”. 

Loin d’être enthousiaste quant à l’issue des négociations, notre interlocuteur a menacé de “recourir à des actions plus radicalisées si aucun résultat probant n’est obtenu d’ici à là et d’observer des sit-in cycliques devant le ministère de tutelle”.

Les doléances du syndicat du personnel du ministère du Commerce portent, essentiellement, sur “la révision du statut particulier pour permettre une revalorisation salariale en adéquation avec les autres corps similaires, ainsi que la révision du décret exécutif 205-11 portant sur le régime indemnitaire des corps spécifiques du secteur du commerce”.

Les protestataires réclament aussi “leur part des revenus obtenus grâce au recouvrement des sommes des contraventions rédigées par les agents de contrôle dans le compte spécial créé suivant la loi 238-06 portant création de la caisse des recettes complémentaires et sur la réactualisation de la prime de l’IFRC”.  

 

Nabila SAÏDOUN

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