Culture Abdelnahime Meghzili

Hommage au poète Abdelnahime Meghzili

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Rubrique Culturelle Publié 27 Janvier 2022 à 08:43

Par : Douadi Boussella
Poète

Le feu poète Abdelnahime Meghzili est un versificateur talentueux. En fidèle troubadour qu'il était, il fredonnait ses chants en rimes calibrés tant au printemps et en hiver, qu'en été et en automne. Cet homme narrateur et amoureux de beauté naturelle et féminine fut, comme nul autre, reconnaissant et loyal envers ses racines et les confins de son pays et son terroir. Il est un génie créateur de formes poétiques, comme le sonnet arabe et le melhoun ; depuis son jeune âge, il était amateur de la musique occidentale et orientale surtout, ce qui a enrichi en lui ce don intarissable pour la poésie classique et néoclassique ou moderne, il est un membre très actif sur le site Oasis des artistes, agissant sous le pseudo luth oriental ; ses poèmes sont très sollicités et souvent nominés, je cite quelques titres Le loriot et la fleur de lis, Nostalgie hivernale, Mélopée bohémienne, J’aime Grarem, Chant d’automne, Chant de la pluie et plusieurs d’autres déjà sur la page rose de ce grand site. Il est né le 19 octobre 1953 dans l’antique village de Grarem (Nord-Constantinois).

Depuis 1980, il enseigne les lettres étrangères, la littérature comparée universelle à l’université Mentouri de Constantine où il a obtenu sa licence en littérature arabe (1979), ainsi que son magistère en littérature comparée sur l’école parnassienne et son influence sur la poésie arabe contemporaine au Liban et en Syrie (1990). Sa thèse de doctorat d’État en littérature comparée en voie de soutenance portait sur Lamartine au Liban et son influence sur la poésie arabe contemporaine en Orient. Il a effectué des stages de recherche en littérature comparée à l’ancienne Sorbonne (1983-1984). Il a publié chez Édilivre des recueils de poésies : Mélodies de ma vie (juin 2017), Les Sonates du Merle blessé (juillet 2017), Le Fleuve aux acrostiches Livre I (juillet 2017), Mélodies japonaises Livre I (août 2017), Le Fleuve aux acrostiches Livre II (septembre 2017), Mélodies japonaises Livre II (septembre 2017), Le fleuve aux acrostiches Livre III (septembre 2017), Sonates d’automne (octobre 2017), Romances grarémiennes (octobre 2017), Les Sonnets à Leïla ou un amour de Cirta (octobre 2017), L’Étang aux roses (octobre 2017), Coups d’archet (novembre 2017), Notes de piano Livre I (janvier 2018), Mélodies japonaises Livre III (janvier 2018).

D’autres recueils sont publiés chez les éditions du Net pour le compte de la huitième et neuvième journée du manuscrit francophone : Pleurs de rebec, Les sonnets à Leila ou un amour à Cirta. Aussi Notes de Piano Livre IV, Recueil de Distiques en vers classiques nominé par le jury de la JDMF 2020. Il compte un seul ouvrage en arabe en haikou intitulé (Takassim arabia ala aoutar yabania) édité pat Diwan El-aarab. Il s’est éteint le 30/12/2021 à l’hôpital Tobal de Mila à l’âge 68 laissant derrière une veuve, deux filles mariées et trois garçons, et un nombre important de recueils de poésie déjà cités. Son dernier poème Complainte de départ était nominé par les mascottes du site Oasis des artistes.

Complainte de départ (Distiques)

Repoussé par ton cœur, chassé du carrefour
Je chante pour autrui mes vieillots airs d'amour
Je glane dans leurs champs les épis de tendresse
Il m'en revient le teint de ta mouvante tresse
ô combien, combien ! Seul sans toi, rai de ma nuit
Sans ton si tendre amour tout s'effeuille et puis fuit
Je t'aime sans espoir ô brise printanière
Effleurant en soufflant fleurs d'ajonc, de bruyère
L'Angélus du noir soir tinte l'âpre destin
Mon Luth et moi pleurons sur un morne refrain
ô bleue île de Batz, le cœur bat, bat pour Elle
Loin du récif l'esquif fuit, furtive hirondelle.
Mouette au staccato si triste si plaintif
Pour celle que j'aimais geins mon air maladif.

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