Éditorial

Le grand ménage

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Abrous OUTOUDERT Publié 14 Février 2022 à 10:44

Le président de la République n’a de cesse de marteler, à chaque rencontre ou événement, que les responsables à tous les niveaux se doivent d’être à l’écoute du citoyen et a, à chaque fois, insisté sur la nécessité d’instaurer un dialogue entre le premier responsable du secteur avec la famille de la profession ou ses représentants élus. Il a ainsi  publiquement demandé au ministre de l’Éducation nationale et à celui de la Santé d’engager un dialogue franc et transparent avec les partenaires sociaux et de prendre en charge les revendications légitimes en fonction des moyens existants. 

Concernant la révision ou la mise en œuvre des textes réglementaires, la logique aurait voulu que les professionnels et les spécialistes du secteur concerné soient conviés pour apporter un plus par leur expérience et leur connaissance du terrain. Malheureusement, pour certains textes de loi, cela n’a pas été le cas. L’administration a géré les avant-projets en vase clos par une vision restreinte, sans faire participer les premiers concernés et où les restrictions sont plus nombreuses que les droits dont ceux qui font partie des acquis.

Ces projets de textes mijotés, en catimini, dans les ministères font sortir de leurs gonds les syndicats ou associations dès qu’ils sont rendus publics. C’est une confrontation inutile qui s’ouvre et s’étale sur la place publique alors que l’on pouvait s’en passer si seulement la concertation n’avait pas été écartée par la tenace suspicion qui régente encore les rapports entre tutelle et partenaires. Quant à l’administration, elle n’a qu’à être une accompagnatrice si elle ne veut pas être un soutien !

Sur la place publique, il y a aussi ces taxes exorbitantes sur certains produits importés tel  le matériel informatique, par exemple, quand au même moment le Président encourage vivement l’éclosion des start-up et les nouvelles technologies, richesse de la génération naissante. Tout ce parasitage orchestré, peut-être pour ralentir ou saborder les réformes promises par le Président, n’augure rien de bon si avec la volonté politique clairement affichée, on ne pense pas à nettoyer les écuries d’Augias. Ce qui veut dire, en termes clairs, “faire le grand ménage”.  

 

O.A
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  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00