
Le projet vise à “revoir la condition des arbitres, avec notamment l’octroi d’un statut privilégié, accompagnée d’une augmentation substantielle de leur rémunération”.
En marge d’une réunion avec les arbitres qui officient dans le tournoi U17 qui se tient à Alger du 14 au 24 mars, le président de la FAF, Amara Charaf -Eddine, a indiqué, dixit un communiqué de la fédération publié hier sur son site officiel, que “l’arbitrage constitue l’une des priorités de la FAF qui œuvre à l’élévation du niveau d’ensemble et la consécration de l’éthique sportive sur le terrain”.
Amara a, à ce titre, évoqué de nouveau “l’idée de professionnaliser l’arbitrage, ce qui permettra une meilleure organisation et une valorisation de la corporation”.
Un objectif déjà tracé lors de son programme de candidature à la veille de son élection le 15 avril 2021, visant à “revoir la condition des arbitres, avec notamment l’octroi d’un statut privilégié, accompagnée d’une augmentation substantielle de leur rémunération”.
Une année après son élection, le bureau fédéral de la FAF sera prochainement invité à valider un programme ambitieux pour la professionnalisation du corp de l’arbitrage, apprend-on de bonne source.
Le projet est en voie du reste de finalisation au sein de la commission fédérale des arbitres (CFA ) en perspective de la saison prochaine.
“À l’instar de la FIFA et de la CAF, nous voulons doter un statut d’arbitre professionnel à une bonne partie de nos arbitres de l’élite. Nous allons commencer par une dizaine, dont les actuels arbitres internationaux, soit 10 arbitres directeurs et 10 arbitres assistants”, confie à Liberté un membre du bureau fédéral.
Et d’ajouter : “Il s’agit en fait d’accorder un salaire mensuel à chaque arbitre sélectionné par la CFA, tout en maintenant les indemnités et autres frais de mission actuelles. À titre comparatif, il faut savoir que la CAF accorde un salaire mensuel de 20 000 dollars à une bonne vingtaine d’arbitres connus dont un algérien à la notoriété bien établie sur la scène continentale.”
Il faut rappeler qu’alors qu’ils percevaient 40 000 DA par match la saison précédente, les arbitres de l’élite nationale ont vu leurs indemnités doubler en novembre dernier suite à une décision du bureau fédéral.
Ainsi, percevant auparavant donc la somme de 40 000 DA par match, les arbitres de l’élite nationale touchent depuis novembre dernier 80 000 DA par rencontre. Il y a, certes, des retards de payement, mais la décision est actée, affirme notre source. Une très bonne décision en faveur des referees algériens, longtemps sous-payés.
L’objectif de cette augmentation est de mettre nos arbitres dans les meilleures conditions et de les soustraire surtout à la tentative avérée de corruption émanant des présidents de club. C’était d’ailleurs l’une des promesses électorales du nouveau président de la FAF, Amara Charaf-Eddine, à la veille de son élection le 15 avril 2021.
Quid de la VAR ?
Après une première partie de la saison plus ou moins calme et correcte, l’arbitrage algérien retombe dans ses travers. Depuis quelques semaines déjà, il n’y a pas une journée de championnat de Ligue 1 qui passe sans que des critiques virulentes soient adressées aux arbitres de l’élite. Force est d’admettre à ce titre que les plaintes sont justifiées : nos referees commettent des bourdes monumentales qui déterminent souvent le résultat d’un match.
En outre, concernant l’autre promesse d’Amara Charaf-Eddine à la veille de son élection en matière d’arbitrage à savoir l'utilisation de la VAR (assistance vidéo à l'arbitrage) en Algérie, notre source précise que “la CAF n’attend plus que le feu vert du bureau fédéral qui doit choisir un partenaire technologique spécialisé dans le domaine”.
Le vice-président de la CFA, Mohamed Bichari, avait souligné, début février dernier sur les ondes de la Radio nationale, que “le processus de la mise en place de la VAR en Algérie est très avancé, l'inscription sur la plateforme de la VAR de la Fédération internationale (FIFA) a été faite, le directeur du projet est installé, les instructeurs y sont placés, il reste un seul élément qui est primordial et indispensable c'est de trouver un partenaire technologique, un dossier que la FAF va prendre en considération”.
Et d’ajouter que “dès qu'on aura trouvé un partenaire technologique, le processus sera lancé rapidement pour l'introduction de la VAR en championnat, la Fifa va ensuite approuver et suivre l'utilisation de cette technologie”.
La technologie de la VAR sera utilisée pour la première fois en Algérie, lors du match Algérie-Cameroun, prévu le mardi 29 mars au stade Mustapha-Tchaker de Blida (20h30), comptant pour les barrages (retour) de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Enfin, selon le communiqué de la FAF, Amara Charaf-Eddine a “souhaité de soutenir les échanges d’arbitres entre les cinq pays de la zone UNAF et l’organisation d’ateliers de formation”.
SAMIR LAMARI