Éditorial

À chacun sa prédiction

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Samir LAMARI Publié 13 Avril 2022 à 12:00

L’échec des Verts à la qualification pour le Mondial 2022 au Qatar a produit une onde de choc au sein de la population algérienne et des instances du football. La désillusion est énorme et n’a d’égal que les immenses espoirs suscités par le sacre africain de 2019 en terre égyptienne. L’opium du peuple pour tenter d’oublier un tant soit peu les problèmes du quotidien n’a finalement pas réussi à produire son effet cette fois-ci sur les Algériens, qui s’agrippent encore au mince espoir d’une intervention de la Fifa pour faire rejouer le match Algérie-Cameroun, consécutivement au recours déposé par la FAF. La Toile foisonne de spéculations à ce sujet et chacun y va de sa propre prédiction. Le verdict est attendu pour le 21 avril. Le miracle aura-t-il lieu ? En attendant, la disqualification de la bande à Belmadi a fait des ravages au sein de la FAF. Le président Charaf-Eddine Amara a décidé de “s’immoler” sur la place publique pour tenter d’absorber la colère populaire grandissante. Il a servi de fusible et de bouclier pour ceux qui l’ont coopté à ce poste, après s’être débarrassé de l’ex-président Kheireddine Zetchi, devenu trop encombrant. La démission d’Amara a provoqué cependant une grave crise à la FAF. Les autres membres du bureau fédéral, élus sur sa liste unique, estimant qu’ils n’ont rien à se reprocher, refusent de le suivre dans sa démarche. Nul doute qu’ils veulent s’offrir encore les moyens de rebondir vite dans une autre liste… venue d’en haut. Le BF est désormais divisé. Du coup, Amara passe à l’action et décide de sévir : deux membres du bureau fédéral, en l’occurrence Amar Bahloul et Mouldi Aïssaoui, sont suspendus. Mais un président démissionnaire a-t-il le droit déontologiquement de prendre des mesures conservatoires prévues certes par les statuts de la FAF ? La question mérite d’être posée. Au milieu de cet imbroglio juridique, le football national est toujours au creux de la vague. Les réformes statutaires et structurelles indispensables tardent à venir. Au lendemain de son élection au mois d’avril dernier, Charaf-Eddine Amara avait indiqué pourtant qu’il espérait boucler ces dossiers avant la fin du mois de mai 2021. Près d’une année après, le projet traîne encore. Tout comme celui, du reste, de la réforme du professionnalisme que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, avait promis de présenter devant le gouvernement dans les “plus brefs délais…”. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00