
Le journaliste Saïd Boudour et deux des trois hirakistes interpellés, vendredi dernier place du 1er-Novembre, en l’occurrence Karim Ilyès et Yasser Rouibah, n’ont finalement pas été présentés devant la justice, hier dimanche, leur garde à vue ayant été prolongée de 48 heures.
Seul le porte-drapeau Mammar Bendiar, qui avait été condamné en octobre dernier à une année de prison ferme par défaut, a été présenté pour vider son mandat d’arrêt afin d’être jugé en comparution immédiate mercredi prochain.
“Les trois autres ont été gardés à vue deux jours supplémentaires pour éviter que les traces de violence qu’ils ont subie ne soient trop visibles”, soutient Me Farid Khemisti, l’un des avocats du collectif de défense du Hirak.
Il affirme avoir reçu des informations selon lesquelles, Boudour, Ilyès et Rouibah ont été sérieusement malmenés et se trouvent en mauvais état. “Des sources oculaires indiquent que Boudour et Ilyès ont été sérieusement tabassés et présentent de nombreuses ecchymoses.
C’est pour cela que la détention a été prolongée, autrement rien ne justifie cette décision”, continue notre interlocuteur. Rappelons que de nombreux hirakistes ont été violemment interpellés vendredi après l’empêchement de la marche.
S. OULD ALI