L’Actualité ANNABA

Deux plages polluées autorisées à la baignade

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A. ALLIA Publié 06 Juillet 2021 à 21:48

© D. R.
© D. R.

L’annonce de l’évacuation en urgence de 149 baigneurs vers les différents hôpitaux de la ville de Ténès, dimanche dernier, après avoir été atteints d’affections pulmonaires, n’a pas ému outre mesure les estivants à Annaba.

Poussés par la canicule ambiante, des centaines de personnes ont, en effet, bravé l’interdit, hier, pour faire trempette dans les eaux des plages de la Cité Seybouse et de l’agglomération de Sidi-Salem, réputées l’une et l’autre comme étant les plus polluées du pays de par leur situation dans l’embouchure de l’oued Seybouse.

Faut-il rappeler que ce cours d’eau est exposé quotidiennement à plusieurs polluants industriels et urbains émanant des différentes villes à travers différentes wilayas et quelque 250 unités industrielles implantées sur les deux rives de ce cours d’eau ?

Pour ces deux plages, la pollution a atteint un degré tel qu’on parle ici de catastrophe écologique réelle. Il est à révéler, dans ce contexte, que sur les 4,5 millions de m3 de polluants industriels rejetés quotidiennement dans cet oued, 3 millions de m3 sont des huiles usagées. Mais pas que.

Des chercheurs et des représentants d’associations de protection de l’environnement affirment que le littoral de la wilaya d’Annaba est devenu un véritable réceptacle de toutes sortes de déchets plastiques, de substances toxiques et d’eaux usées, notamment à la Cité Seybouse et au niveau de la baie de Sidi Salem, dans sa partie gauche.

“Les macrodéchets accumulés sur les plages constituent une nuisance et peuvent être un danger pour les usagers ainsi que pour les espèces marines. Les résultats concernant les macroplastiques montrent qu’au total 4 000 items ont été collectés, avec un poids de 610 kg”, explique Bourhane-Eddine Belabed de l’université Badji-Mokhtar d’Annaba, en soulignant la gravité de la situation, qui prévaut dans ces plans d’eau.

Des riverains que nous avons pu contacter sont inquiets des risques encourus par la population qui continue à s’adonner à la baignade, comme si de rien n’était.

Certains en appellent aux autorités pour que ces deux plages soient carrément fermées autant aux estivants qu’aux marins pêcheurs qui font de ce cloaque à ciel ouvert leur port d’attache, sans se soucier de la qualité du poisson qu’ils proposent à la vente.

À signaler, par ailleurs, que la saison estivale a été officiellement ouverte samedi dans la wilaya d’Annaba sans aucun changement de la liste des plages ouvertes à la baignade, dont 6 sur les 27 sont interdites pour... leur accès difficile.
 

A. ALLIA

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