Sports Succession de fautes d’appréciation altérant les résultats des matchs

L’arbitrage algérien rattrapé par ses démons

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Samir LAMARI Publié 06 Mars 2022 à 21:05

© C. E
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Une réunion avec les arbitres est primordiale pour sensibiliser tout le monde à ce sujet, décortiquer les erreurs d’appréciation qui ont été commises jusque-là et certainement prendre des sanctions contre les arbitres coupables de fautes qui ont altéré les résultats des matchs.

Après une première partie de la saison plus ou moins calme et correcte, l’arbitrage algérien retombe dans ses travers. Depuis quelques semaines déjà, il n’y a pas une journée de championnat de Ligue 1 qui passe sans que des critiques virulentes soient adressées aux arbitres de l’élite.

Force est d’admettre à ce titre que les plaintes sont justifiées : nos referees commettent des bourdes monumentales qui déterminent souvent le résultat d’un match. Le président de la JSK, Yazid Iarichen, avait ouvert le bal en pleine conférence de presse début février dernier à l’issue du classico perdu à Tizi Ouzou contre le MCA (0-1).

“L’arbitre nous prive de deux penalties valables. Le MCA a été défavorisé face au MCO qui avait bénéficié d’un penalty imaginaire, et aujourd’hui on le compense sur le dos de la JSK. Il y a eu un penalty imaginaire qui a été sifflé à Bologhine. On ne peut pas travailler dans ces conditions”, a souligné Iarichen, avant d’annoncer sa démission.

“L’arbitrage d’Aouina est un vrai scandale. Il nous a privés de deux penalties, l’un sur la main de Hadded et l’autre sur le tacle de Bensayah à l’intérieur de la surface de réparation. Comment voulez-vous que je continue, alors que notre équipe est ciblée ? Cela dure depuis plusieurs semaines et je ne peux pas cautionner tout ce qui se passe”, regrette le président Iarichen.

Quelques jours auparavant, c’est l’ex-coach de l’ESS El-Kouki qui a tiré à boulets rouges sur l’arbitre international Gamouh, coupable d’avoir accordé un penalty généreux à l’USMA suite à une faute imaginaire sur le capitaine Meziane à l’intérieur de la surface de réparation. 

Les images de l’action, largement relayées sur les réseaux sociaux, montrent clairement que la faute est imaginaire, alors que Gamouh était en face et à quelques mètres. Lors du choc MCO-MCA, le Mouloudia a remis en cause la validité du penalty accordé aux Oranais par l’arbitre Arab, dont ce n’est pas le premier impair.

La semaine précédente, le PAC a été privé d’un penalty flagrant contre le MCO par l’arbitre Ibrir. Plus récemment, le HBCL a marqué un but contre le NAHD au stade du 20-Août avec… la main de Demane. Là aussi les images sont sans équivoque. L’arbitre assistant, pourtant bien placé, a tout simplement fermé les yeux.

À la fin de la partie, les dirigeants du HBCL s’en sont pris tout de même à l’arbitre, qu’ils ont accusé d’avoir validé un but alors que le ballon n’avait pas franchi complètement la ligne des buts. Sur les images, difficiles de trancher. “Si la FAF veut nous faire reléguer, qu’elle nous le dise dès maintenant”, fustige un responsable du HBLC devant les micros des télés.

La CFA et la FAF doivent mettre le holà 
Samedi soir, au  stade  de  Bologhine, lors  du  choc USMA-JSS, l’arbitre international Ghorbal, trompé  par  son assistant  également  international Etchiali, annule un but tout à fait valable de Benhamouda suite à une belle action collective pour un hors-jeu imaginaire.

Les images sont accablantes. Etchiali et même Ghorbal ne pouvaient pas ne pas voir les deux défenseurs de la JSS qui couvraient Benhamouda.

Les images font le buzz depuis hier soir. Le directeur sportif Hocine Achiou évoque un complot. De qui ? Il n’en dire pas plus, au moment où le porte-parole de la JSS a félicité le trio d’arbitrage “pour son courage”.

À quelques encablures de la phase décisive du championnat où les enjeux seront importants, il est temps que la Commission fédérale des arbitres, présidée par Mohamed Bichari, agisse.

Une réunion avec les arbitres est primordiale pour sensibiliser tout le monde à ce sujet, décortiquer les fautes qui ont été commises jusque-là et certainement prendre des sanctions contre les arbitres coupables de fautes qui ont altéré les résultats des matchs.

Contacté justement par nos soins, Bichari annonce que “la CFA ne restera pas les bras croisés devant la multiplication des fautes que nous ne pouvons pas cacher”.

Le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, en tant que premier responsable de l’arbitrage algérien, devrait également intervenir. La réunion qui était prévue hier pour la remise des badges aux arbitres fédéraux est une occasion pour y mettre le holà.
 

SAMIR LAMARI 

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