
La Ligue nationale amateur de football, présidé par Ali Malek, fraîchement réélu pour un mandat de quatre ans, a indiqué dans un communiqué officiel publié sur son site officiel, samedi soir, que la mort du capitaine du MC Saïda, Sofiane Loukar, est due à un “traumatisme crânien”. “Sofiane Loukar, joueur et capitaine de l’équipe du MC Saïda a trouvé, samedi, la mort sur le terrain de Habib-Bouakeul d’Oran où se déroulait la rencontre entre son équipe et l’ASM Oran pour le compte de la 10e journée. Le décès est causé par un traumatisme crânien survenu à la 25e minute du match, le joueur ayant chuté brutalement sur sa tête suite à un télescopage avec son propre gardien.
L’agence d’information APS, rapporte que Loukar avait repris le jeu après avoir reçu les premiers soins avant de s’écrouler sur le terrain à la 35e minute. Les staffs médicaux des deux formations sont intervenus pour tenter de lui prodiguer les soins nécessaires. Il a été évacué en urgence à l’hôpital d’Oran mais durant son transport, il a rendu l’âme. C’est durant la pause que la mauvaise nouvelle est tombée.” Cependant ,selon le récit publié dans notre édition d’hier, “suite à un centre aérien, une sortie du gardien, il y a eu un télescopage. Alors qu'il (Sofiane Loukar) tentait de couper la trajectoire d'une balle aérienne destinée à Ameur Yahia à la 26e minute du match face à l'ASM Oran, le défenseur et capitaine du Mouloudia de Saïda, Sofiane Loukar (30 ans), a ainsi été percuté par son gardien, Boudoula.
Un arrêt de jeu et des soins superficiels plus tard, le match pouvait reprendre comme si de rien n'était. Mais neuf minutes plus tard, soit à la 35e minute, Loukar s'est écroulé de nouveau, cette fois-ci tout seul, au premier poteau, alors que le capitaine de l'ASMO, Mohamed Amine Aoued s'apprêtait à tirer un corner. Promptement pris en charge par le staff médical du MCS, le défenseur trentenaire — qui venait de se marier il y a une semaine à peine — montre des signes d'essoufflement et balbutie quelques mots. Tentatives de réanimation, massage cardiaque, rien n'y fit. Loukar semblait évanoui. Son cœur s'était arrêté de battre. L'intervention — tout aussi rapide — des éléments de la Protection civile présents au stade et son transfert, dans la foulée, vers le CHUO ne pourront, finalement, rien face au cruel destin qui l'attendait”. “Il est décédé durant le trajet entre le stade (Bouakeul, sis aux Amandiers) et l'hôpital (situé au Plateau St-Michel)”, susurrait-on dans le vestiaire asémiste, alors qu'un des pompiers présents précisait qu'il “avait déjà rendu l'âme au moment de l'embarquer dans l'ambulance qui se trouvait encore au stade”. Autrement dit, en dehors d’une véritable enquête médicale, personne ne peut certifier quelles sont les vraies raisons de la mort de Sofiane Loukar. Mais une chose est sûre en revanche, l’arbitre et le délégué du match n’ont pas appliqué le règlement du championnat de Ligue 2 rendu public pourtant par la FAF en début de saison.
En effet, les dispositions réglementaires pour l’exercice 2021-2022, disponibles sur le site de la FAF, stipulent dans leur article 15 que “le club qui reçoit doit obligatoirement assurer la présence d’un médecin et d’une ambulance médicalisée et disposer d’un défibrillateur pour toute rencontre de football. Si l’absence du médecin et/ou de l’ambulance médicalisée et du défibrillateur est constatée par l’arbitre, celui-ci annule la rencontre et le club organisateur est sanctionné conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire de la FAF”. Ce que la LNFA a zappé dans son communiqué. En outre, il semble bien que le staff médical du MCSaïda n’a pas respecté également le protocole des commotions cérébrales mis en place récemment par la FIFA. En attendant l’ouverture d’une commission d’enquête sur la mort de Sofiane Loukar, certains continuent à fuir visiblement leurs responsabilités avec la complicité de la FAF et du MJS.
SAMIR LAMARI