Culture Il est l’un des saxophonistes les plus en vue de la scène musicale

Koussaïla Adjrad ou quand passion rime avec fascination

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Yasmine AZZOUZ Publié 23 Janvier 2021 à 20:38

© D. R.
© D. R.

Chez les Adjrad, on est musicien de père en fils. L’amour de la musique s’est manifesté à un très jeune âge pour le cadet, Koussaïla, grâce à la mandole du paternel, Moh Awejrane. Mais c’est surtout le saxophone, qu’il découvre à l’Institut régional de formation musicale d’Alger, qui marque son parcours de musicien. Depuis plus d’une dizaine d’années, Koussaïla Adjrad, 27 ans, sillonne le monde avec son instrument fétiche. 

Chanteur, compositeur et musicien, le jeune Adjrad Koussaïla est issu d’une famille de mélomanes. Le père, Moh Awejrane, est auteur, compositeur et chanteur. Le frère, Youba Adjrad, est aussi compositeur et interprète, et a déjà participé au télécrochet “Arab Idole”. C’est tout naturellement que la musique devient pour lui une passion puis un métier.

 Dès 2008, à l’âge de 15 ans, le jeune musicien compose ses premières notes sur l’instrument fétiche de la famille Adjrad, la mandole. En 2010, il commence à se produire dans des festivals, avant de rejoindre en 2015 l’Institut régional de formation musicale (IRFM d’Alger).

Au fil de son apprentissage, un instrument, qu’on ne rencontre pas souvent sur la scène musicale actuelle, s’impose comme une révélation pour Adjrad : le saxophone. “C’est grâce à mon professeur M. Bouyahi Salim, qui est toujours à l’écoute, toujours présent pour ses étudiants, que j’ai pu l’apprendre et me perfectionner”, raconte-t-il.

Fortement sollicité par plusieurs artistes et formations pour sa maîtrise de cet instrument-roi de la musique jazz, il devient l’un des saxophonistes les plus en vue de la musique algérienne.  La passion pour le jazz est mêlée à une fascination. “C’est l’un des instruments les plus proches de la voix humaine. Il a le pouvoir de faire transporter le public vers des contrées émotionnelles très variées”, dira-t-il. 

En 2019, il intègre le groupe Djmawi Africa, qui a entre-temps opéré quelques changements après le départ de son chanteur Djam.

Les influences du groupe vont du gnawa originel au raï, en passant par le blues. L’expérience avec les Djmawi est “un coup de foudre musical”, et, note Adjrad, “entre les membres du groupe et le public existent une harmonie et une magie particulières”.

Pour ce qui est du saxophone et de son apprentissage en Algérie, Adjrad explique qu’“il y a un manque flagrant d’enseignants qualifiés dans les écoles. C’est l’une des raisons pour lesquelles on ne le rencontre pas souvent”. 

Malgré les difficultés, le musicien a fait son petit bonhomme de chemin et a pu se faire un nom, grâce à une passion de chaque instant et à une détermination à toute épreuve. Mais la crise sanitaire et ses retombées sur le domaine artistique ont mis les artistes et les musiciens, plus particulièrement, dans une situation de paradoxe, selon lui. 

“En termes de matériel nous n’avons jamais eu autant de possibilités qu’aujourd’hui. L’argent n’est plus un frein comme il a pu l’être auparavant (...) Mais, en même temps, il est devenu très difficile de se faire une place en raison de cette crise économique. Les maisons de disques sont moins enclines à prendre des risques”, regrette-t-il. 
 

Yasmine AZZOUZ

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