Asma Feriel Ouahab, 28 ans, arbitre internationale depuis déjà trois ans, a réussi à concilier mannequinat et arbitrage.
Son joli minois et son attrait pour le mannequinat ne laissent rien filtrer de sa passion pour la virilité du sport qui la passionne : le football. Non pas que le sport-roi soit l’apanage de la seule gent masculine, loin s’en faut, mais sa réussite interpelle et force le respect à travers le combat qu’elle mène chaque week-end pour se frayer un chemin dans l’impitoyable monde de l’arbitrage masculin ! Elle, c’est Asma Feriel Ouahab. Arbitre internationale depuis déjà trois ans. À 28 ans – elle naît le 15 août 1992 à Alger, plus précisément à Kouba – elle jouit déjà d’une réputation bien établie dans le circuit national, faisant carrément l’unanimité auprès de ses pairs, ce qui n’est point la moindre des performances.
Et qui mieux, pour en parler, qu’un de ses “collègues hommes”, l’arbitre Zakaria Antar, qui l’a côtoyée pendant presque une décennie puisqu’elle a été son assistante pendant huit saisons footballistiques. “Elle s’est inscrite à la Ligue de la wilaya d’Oran alors qu’elle avait à peine 17 ans. C’était en septembre 2009. Depuis, elle a franchi tous les paliers et connu une ascension à la mesure de son talent et de ses ambitions”, témoigne ledit referee, qui ne tarit pas d’éloges à l’égard de son alter ego féminin. “Le fait qu’elle soit internationale depuis trois ans en dit déjà beaucoup sur ses capacités et son caractère de battante.
Elle a dirigé avec brio beaucoup de rencontres importantes, aussi bien dans le championnat féminin que chez les U21 de l’élite professionnelle. Actuellement, elle brille en Ligue 2, et ce n’est guère une surprise pour tous ceux qui connaissent son amour pour le jeu et son intelligence dans sa manière d’arbitrer”, soulignera encore Antar, qui n’omet pas de mettre en exergue “ses prestations de haut vol en Égypte et en Tunisie à l’occasion de la Coupe arabe où elle a fait honneur au sifflet algérien”.
Habitant à Aïn El-Turck et s’entraînant régulièrement au complexe sportif des Castors, à Oran, Asma Feriel Ouahab aspire désormais à se frayer un chemin jusqu’en Ligue 1 pour arbitrer les chaudes affiches du plus haut niveau national. “Elle y réussira. Il n’y a aucun doute là-dessus ! Jusqu’à présent, elle a relevé tous les défis auxquels elle s’est attaquée. Sa persévérance n’a d’égale que son ambition”, résumera, comme une sentence, son ancien compère.
Rachid BELARBI