
■ Pour réclamer leur part de développement, les villageois d’Ikoussa bouclent leur cinquième semaine de fermeture de l’APC de Bouzeguène, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Les villageois se présentent, chaque jour, dès 7h, devant le portail de l’APC qu’ils continuent d’occuper même sous un soleil torride jusqu’en fin de journée.
Sur de larges banderoles accrochées à l’entrée de l’APC, on pouvait lire : “Non à la marginalisation”, “Où sont vos promesses”, etc. Le comité a, toutefois, consenti deux jours, le dimanche et le jeudi, pour l’ouverture du service de l’état civil et permettre aux citoyens de se faire délivrer des documents.
Pour le reste des journées, les villageois ne comptent pas reculer tant que leurs revendications ne sont pas concrétisées sur le terrain. Il s’agit, rappelons-le, de nombreux projets indispensables pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Les villageois d’Ikoussa, après le glissement de terrain qui a affecté leur village ancestral, en 1974, ont été tous déplacés, en catastrophe, vers le plateau de Loudha, à quelque 3 km des lieux pour y rebâtir de nouvelles demeures. Pas facile, à l’époque, de repartir de zéro et dans le dénuement total.
Près d’un demi-siècle plus tard, ils sont toujours à la case de départ. Les conditions de vie sont catastrophiques, même si, à chaque fois, ils doivent mettre la main à la poche pour financer des travaux censés être à la charge de la commune.
“Notre vie est insupportable. Nous avions cru bon d’écouter les promesses de nos responsables, notamment ceux de la wilaya, mais rien n’a été fait (…) Nous vivons une situation intenable et les autorités nous tournent le dos. Le président de l’APC est venu nous soutenir (…)”, explique un villageois.
KAMEL NATH OUKACI