L’Actualité ANNABA

La Covid-19 fait des ravages dans les rangs de la presse

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A. ALLIA Publié 30 Janvier 2022 à 23:30

© D. R.
© D. R.

Mercredi dernier, Mohamed Rahmani, 63 ans, journaliste, correspondant du quotidien Le Provincial, tirait sa révérence, après avoir lutté de toutes ses forces contre la Covid-19.

L’homme est parti, alors que la pandémie sévit durement dans sa ville d’adoption, Annaba, affectant par dizaines, sinon par centaines, des citoyens incrédules et peu enclins à se prémunir et à prémunir leurs proches contre le terrible virus.

C'est avec une grande tristesse que le directeur de ce journal annonce le décès de celui qu’il présente comme l’un des piliers du Provincial, qui a longtemps été aux premières lignes de la guerre contre la pandémie. 

“Rahmani n’a jamais cessé de dénoncer les comportements irresponsables de ceux qui ne veulent pas admettre la virulence létale du virus et de ses variants, multipliant ses articles pour éveiller les consciences sur la nécessité d’observer les gestes barrières et sur l’importance de la vaccination, qu’il qualifiait ‘d’ultime moyen de prévention et de sauvegarde’ contre le fléau épidémiologique”, témoigne, à son tour, un confrère.

Et de rappeler qu’une semaine auparavant succombait Amar Saïfi, alias Nabil Chaoui, chef de bureau d’Annaba du Jeune Indépendant, à l’âge de 64 ans, lui aussi victime du coronavirus. Deux membres de la corporation ravis à l’affection des leurs, qui viennent en fait allonger une déjà longue liste de journalistes disparus sans avoir pu profiter d’une retraite bien méritée. 

Une liste morbide, qu’a ouverte, en août 2021, la journaliste au bureau de l'APS d’El-Tarf, Nadjet Fennouche, suivie peu de temps après par Mohamed Saoudi de l’Est républicain, Rabah Guellil, directeur et fondateur du journal arabophone El-Mostakbel El-Magharibi, Mohamed Rafraf, journaliste et coordinateur à la rédaction du quotidien Seybouse Times. Nous ne saurions oublier d’évoquer au nombre de ces victimes expiatoires de la maudite maladie, l’un des chroniqueurs les plus prestigieux de la ville des jujubes, Amar Chouit, plus connu sous le nom de Amar Nadir, disparu lui aussi à la même période.

Ceci pour rendre à tous un hommage posthume et dire que les journalistes ont payé et paient encore un lourd tribut à la Covid, aux côtés des médecins, des paramédicaux, des éléments des services de sécurité et de la Protection civile, en espérant que leur sacrifice ne sera pas vain.
 

A. ALLIA

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