L'objectif premier de cette manifestation, qui se déroule jusqu’au mois de juillet 2021, sera “de parler de la place de l’Afrique dans le monde, hier, aujourd'hui et surtout demain ; de raconter ce que le monde doit à ce berceau de l’humanité”, loin du folklore, du piège des nationalismes, régionalismes et ethnicismes.
Le projet culturel pluridisciplinaire d’envergure panafricaniste “Saison Africa 2020” se tient jusqu’au mois de juillet 2020 à travers des événements en ligne et en France, à travers des expositions, des workshops et des échanges avec des jeunes du continent noir, qui, à leur échelle, font bouger la sphère des arts, de l’éducation ou encore de l’entrepreneuriat. L'objectif premier de la Saison Africa 2020 sera “de parler de la place de l’Afrique dans le monde, hier, aujourd'hui et surtout demain ; de raconter ce que le monde doit à ce berceau de l’humanité”, loin du folklore, du piège des nationalismes, régionalismes et ethnicismes, lit-on sur le site de la manifestation.
L’autre visée du projet est “de créer un mouvement d’émancipation global à travers un engagement durable bâti autour des valeurs de la citoyenneté”. L’orientation de l’événement s’articule autour de cinq grands axes que sont l’oralité augmentée, économie et fabulation, l’archivage d’histoires imaginaires (histoire, mémoire, archives), fiction et mouvements (non) autorisés ainsi que les systèmes de désobéissance (consciences et mouvements politiques, citoyenneté).
En sa qualité de commissaire générale de Saison Africa 2020, l'architecte N’Golé Fall a fait appel à l’écrivain camerounais Ntone Edjabe, l’artiste nigérian Folakunle Oshun et l’universitaire égyptienne Sarah Rifky aux fins de mener “une recherche sur des dénominateurs communs aux populations de notre continent africain”.
Des réflexions sur “les sujets qui font l’objet de recherches et de débats passionnés, les grandes idées qui traversent l’Afrique en matière scientifique, intellectuelle et artistique” seront également au programme. Dans les quinze quartiers généraux (QG) abrités par des institutions dans les quatre coins de la France auront lieu des rencontres, performances, expos, résidences et tables rondes.
Le Théâtre national de Bretagne (TNB) proposera du 27 mars au 3 avril 2021 une programmation (formations, résidences, tables rondes et podcasts) qui s’inscrit en écho aux axes du projet susmentionnés. Du 9 avril au 21 mai, le QG de Nantes abritera une exposition conçue par Oulimata Guèye, tout en abordant des questions telles que le rapport aux technologies et aux sciences, les conditions socio-environnementales, les formes d’organisation et de communauté, ainsi que les enjeux de la décolonisation au XXIe siècle.
À Saint-Denis, une exposition d’artistes femmes intitulée “Un.e air.e de famille” sera le point de départ d’une réflexion autour du lien entre l’histoire de l’art en Afrique et les œuvres conçues en réaction aux contextes colonial et post-colonial.
Yasmine Azzouz
