L’Actualité Dr MAHFOUD CHIBOUT, PRÉSIDENT DU CONSEIL MÉDICAL DE L’EPSP D’OULED ASKER (JIJEL)

“Il faut élargir le périmètre de responsabilité des gestionnaires”

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Amor ZOUIKRI Publié 25 Octobre 2021 à 22:59

© D. R.
© D. R.

Liberté :  Vous avez assisté aux ateliers de la réforme du système de santé, d’abord à l’échelle locale, à Jijel, et ensuite, au regroupement régional de Sétif. Quelle conclusion tirez-vous des débats qui ont eu lieu ? 
Dr Mahfoud Chibout : Les débats ont permis de mettre des points précis sur les problèmes du système de santé, mais il aurait fallu mettre à la disposition des participants les avant-projets de décret qui auraient permis d’approfondir les débats et de centrer les contraintes et les problèmes urgents du système de santé actuel. 

J’ai remarqué également que la place du privé dans le futur nouveau système de santé n’a pas été débattue. L'absence de partenaires sociaux est à signaler. Leur présence aurait permis le débat contradictoire 

Tel que conçu, le nouveau système national apporterait-il les solutions voulues ?  
Le nouveau système actuel est un simple retour au système des secteurs sanitaires, mais sous une autre appellation. Cela fait 14 ans que la nouvelle carte sanitaire actuelle a été mise en place. Il aurait fallu faire un bilan précis, noter les contraintes et mettre en place un nouveau cadre relationnel entre les différents établissements de santé. J’estime que la nouvelle carte sanitaire proposée par la loi 18/11 sur la santé est une régression, voire un retour en arrière et un aveu d’échec concernant les EPH et les EPSP, alors qu’aucun bilan ni état des lieux n'ont été établis.

Selon vous, que faudrait-il apporter de plus pour enrichir encore le projet élaboré par le ministre ? 
Revoir l'article 298 de la loi 18-11 relative à la santé en maintenant les EPSP comme des établissements de santé extra-hospitaliers et les organiser par daïra obligatoirement. Il est également utile à mon sens de revoir les statuts particuliers des praticiens généralistes en créant le statut des médecins généralistes indépendamment des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens, et créer les corps de médecins généralistes hospitaliers et médecins généralistes extra-hospitaliers. Tout comme il est intéressant de revoir l’article 346 de la loi 18-11 en créant les conseils départementaux de l’Ordre. 

Dans certains ateliers, des échanges, parfois houleux, entre les praticiens représentant le corps médical et les gestionnaires des établissements de santé ont eu lieu. Que préconisez-vous dans ce nouveau système pour créer les conditions d’une bonne action entre les deux parties ?  
Élargir  le  périmètre  de  responsabilité  des  gestionnaires,  tout  en responsabilisant les médecins-chefs et des médecins coordinateurs. Cela nécessite une autonomie de gestion des services médicaux avec la mise en place du projet de service et d’établissement, et contrôle a posteriori.

Propos recueillis par : AMOR ZOUIKRI

 

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