Le nouvel entraîneur de l’USM Alger, Mounir Zeghdoud, parle dans cet entretien de son retour, les objectifs à atteindre et la nécessité d’améliorer les résultats de l’équipe.
Liberté : Vous avez été nommé entraîneur de l’USM Alger après sept mois de votre départ du club. Est-ce que vous vous attendiez à un retour au bercail aussitôt ?
Mounir Zeghdoud : À vrai dire, personne n’est sûr de quoi que ce soit. Le destin a fait en sorte que je revienne à l’USM Alger, après quelques mois de mon départ du club. Je retourne dans un club que je connais parfaitement.
Et je ne pouvais pas tourner le dos à mon ancien club d’autant que j’entretiens d’excellentes relations avec les puristes, les supporters et l’entourage du club. En un mot : l’USMA est ma deuxième famille, une formation avec laquelle j’ai passé les meilleurs moments de ma carrière.
Comment s’est établi le contact exactement ?
Dimanche dernier, j’ai reçu un coup de fil de la direction du club me proposant l’idée de prendre en main les destinées de la barre technique. Par la suite, j’ai été convié à une réunion avec le président directeur général de Serport M. Achour Djelloul, avec lequel nous avons évoqué l’avenir et l’actualité de l’équipe en général. Nous nous sommes entendus sur tout.
Quelle sera la durée de votre contrat ?
Normalement 18 mois. Je suis appelé à terminer l’actuel exercice et préparer la saison prochaine. Il est important, en tout cas, d’avoir une vision lointaine et travailler dans la durée.
En tout cas, le président du Conseil d’administration de la SSPA/USMA va mettre tous les moyens au staff technique pour réussir sa mission qui consiste d’abord à remettre l’équipe sur rails pour améliorer, dans l’immédiat, les résultats de l’équipe.
Il est clair que l’USMA ne peut se contenter d’un simple rôle de figurant en championnat national. Nous devons avoir des ambitions en vue de remettre l’USMA à sa véritable place.
Mais la mission s’annonce difficile sachant que les résultats ainsi que la manière de jouer laissent encore à désirer, n’est-ce pas ?
Vous savez, entraîner l’USMA n’est pas un cadeau du ciel. Je sais pertinemment que la tâche s’annonce délicate, car je vais hériter d’une situation vraiment difficile en raison de la crise des résultats. Mais du moment que j’ai accepté le défi, il est clair que nous allons faire de notre mieux en vue d’améliorer les résultats.
Toutes les équipes peuvent traverser des moments difficiles, ce n’est pas propre à l’USMA. Mais avec une certaine constance dans le travail, les choses vont s’améliorer au fil des matches. Je suis optimiste pour l’avenir. C’est à nous de surpasser toutes les difficultés.
Justement, quels sont les objectifs qui vous ont été assignés par la direction du club ?
L’objectif dans l’immédiat est d’améliorer les résultats de l’équipe. C’est impératif de le faire. Ce n’est qu’après que nous pourrons parler d’une place honorable en championnat. Je pars du principe que nous devons être ambitieux dans la vie. Nous ne pouvons pas naviguer à vue sans but ou objectif à réaliser.
Il ne faut pas oublier qu’il y a un énorme travail à faire à tous les niveaux, notamment psychologiques puisque les joueurs semblent affectés par cette situation. Ce n’est pas facile de reprendre confiance en soi après tant d’échecs. Je sais que c’est difficile de remonter la pente et retrouver une constance au niveau des résultats. Mais avec le travail, on y arrivera.
Vous avez sans doute suivi les matches de l’USMA. Selon vous, qu’est-ce qui n’a pas marché ?
En tant qu’ancien joueur, je suis avec intérêt particulier les matches de l’USMA. Je peux vous dire qu’un travail psychologique est nécessaire en vue de motiver les troupes. L’effectif actuel a du potentiel. Il y a de bons joueurs qui ont besoin de motivation et une certaine constance dans le travail pour se rassurer.
Jai eu l’occasion de driver cette équipe l’année dernière. Il est vrai que la moitié de l’équipe a été changée, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a pas de la qualité au sein du groupe. Je vais axer mes premières séances sur l’aspect psychologique à l’approche d’un match de championnat.
Les joueurs doivent se remettre en cause pour éviter d’autres déconvenues à l’avenir. Nous avons un bon effectif avec des joueurs qui vont bientôt jouer à l’image de Naidj, un attaquant racé et qui a énormément du potentiel.
Votre retour à la tête de la barre technique va-t-il relancer la concurrence, sachant que des joueurs, comme Zemmamouche, ne sont plus titulaires ?
Je pars du principe que c’est le meilleur qui joue, quels que soient son statut et son expérience. C’est pour vous dire que je traiterai tout le monde sur le même pied d’égalité. Pour ce qui est de Zemmamouche, je ne sais pas son état de forme actuel. Je sais qu’il était longtemps blessé et n’a pas pu rejouer.
Zemmamouche est un leader, un cadre de l’équipe et un élément ayant prouvé son talent. Ce n’est pas la peine de le présenter. Son expérience pourrait servir le club. Mais avec moi, je ne ferai aucune différence que cela soit avec Zemmamouche, Sifour, Guendouz ou autre élément. Tout le monde doit travailler dur, parfois même plus, pour mériter une place de titulaire.
Pensez-vous parvenir à mettre un projet de jeu rapidement ?
Je n’ai pas une baguette magique. Ce n’est pas du jour au lendemain de mettre en place un projet de jeu. C’est dans la culture de l’USMA d’offrir un jeu attrayant au public. Et nous devons perpétuer cette tradition. Tout le monde doit adhérer au projet du club. Les joueurs sont appelés à hisser leur niveau, à bosser dur et à améliorer les résultats. De mon côté, je serai là pour les soutenir les motiver et leur prodiguer les bons conseils. Je suis un entraîneur rassembleur qui fait de l’intérêt du club une priorité.
D’ailleurs, je profite de cette occasion pour lancer un message aux supporters pour leur dire que nous devons tous nous unir autour de l’USMA. Je sais que les fans étaient déçus des résultats de l’équipe, mais en même temps, je sais que le supporter usmiste reste toujours fidèle aux couleurs du club. C’est pour ça que toute la famille de l’USMA doit mettre la main dans la main pour sortir de cette crise de résultats.
Entretien réalisé par : Nazim TOLBA
