
À la veille de la tenue de la Conférence internationale pour la Libye, vendredi prochain, le chef d’État français, Emmanuel Macron, a invité son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, à prendre part à ce sommet.
“L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président de la République souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence”, a indiqué un conseiller de l’Élysée, cité par l’AFP.
“Le président Tebboune a bien entendu été invité par le président de la République à participer à la Conférence internationale pour la Libye organisée à Paris le 12 novembre prochain”, a précisé la même source.
Cette invitation intervient dans un contexte de crise diplomatique provoquée par les propos de Macron, le 2 octobre passé, où il décrivait un système algérien “politico-militaire” et la négation de la nation algérienne. Des propos qui ont provoqué une grande colère en Algérie.
À ce propos, le conseiller de l’Élysée a assuré que le président Macron “regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés”. Et d’ajouter qu’il (le président) “a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie”.
Et pour tenter de calmer le jeu et de ramener les relations entre Alger et Paris à la situation d’avant le 2 octobre, Emmanuel Macron s’est dit “fortement attaché au développement des relations entre nos deux pays sur le plan bilatéral au bénéfice des populations algérienne et française, mais également pour répondre aux grands défis régionaux”.
En somme, c’est la première fois que l’Élysée s’exprime de manière ouverte sur la tension qui mine l’axe Alger-Paris. Est-ce un premier pas vers le dénouement de la crise ? Abdelmadjid Tebboune, qui a assuré cette semaine lors d’une interview au journal allemand Der Spiegel qu’il ne sera pas celui qui “fera le premier pas”, se rendra-t-il à Paris pour assister à la Conférence sur la Libye ? Rien n’est moins sûr d’autant qu’il a également assuré que la crise est “partie pour durer”. D’évidence, Alger ne pourrait pas rater le rendez-vous parisien où se décidera en partie l’avenir de la Libye.
H. O.