Sports Il a dit qu’il prendrait un temps de réflexion

Quel avenir pour Belmadi ?

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Nazim TOLBA Publié 31 Mars 2022 à 08:48

© D.R
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L’Algérie sera absente de l’évènement mondial le mois de novembre prochain qui aura lieu pour la première fois dans un pays arabe, le Qatar, en l’occurrence. La qualification s’est évaporée, à quelques secondes de la fin de la rencontre, à la plus grande frustration du peuple algérien. L’objectif de prendre part à la Coupe du monde 2022 est parti en fumée, sachant que le sélectionneur national Djamel Belmadi ambitionnait de participer au plus grand tournoi mondial en tant qu’entraîneur. Mais le rêve s’est brisé sous le ciel de Blida lors d’une soirée cauchemardesque et frustrante à la fois. 

D’aucuns s’interrogent maintenant sur l’avenir de Djamel Belmadi dont le contrat a pris fin hier à l’issue des barrages. Partira, ne partira pas ? C’est la question qui taraude les puristes et les amoureux de la balle ronde. Après l’échec durant la Coupe d’Afrique des nations organisée au Cameroun, l’EN a raté son passage au Mondial 2022. Et Belmadi sait pertinemment qu’il a échoué, comme il l’a dit si bien lors de la conférence de presse animée après le match. “Je sais que la question de mon avenir intéresse du monde. Ces quatre ans à la tête de cette sélection ont été quatre années de bonheur au vu du travail effectué. Il n’empêche qu’on avait un objectif, et on ne peut pas passer à côté de ça. Difficile de parler d’avenir. Tout le monde est abattu.

On ne se voyait pas rater cette Coupe du monde. À dix secondes… Un bilan sera fait, mais pour l’instant la déception domine. L’Algérie est une grande nation et elle se relèvera. Je n’ai jamais voulu m’accrocher à un trône”, a-t-il déclaré amèrement. Et d’ajouter : “Le jour où je me sens inutile à mon pays, je saurai quoi faire. Il y aura une réflexion dans les jours à venir. La fédération, les joueurs, et tous les acteurs de ce sport doivent travailler ensemble pour permettre d’aller de l’avant. Ce qui est important c’est que cette EN doit être bien entourée. S’il faut changer ? On changera”, avant de prévenir : “Je ne parle pas de mon cas, mais attention à l’instabilité.

Cela n’a jamais rien de bon dans le football (...) Le fonctionnement dans cette équipe nationale a été mis en difficulté ces dernières années. Je saurais prendre mes responsabilités sur le coup de la tristesse.” Peut-il poursuivre le travail à la tête de la barre technique des Verts ? Rien n’est impossible même si le sélectionneur national n’est pas exempt de tous reproches par rapport à cette débâcle, pour le moins que l’on puisse dire, inopinée. L’ex-international algérien et ancien joueur de l’Olympique de Marseille s’est obstiné à faire confiance au même groupe, depuis sa venue, alors que le besoin de renforcer la sélection par des renforts de choix semblait inéluctable. 

Pourtant, les signes d’une élimination pointaient déjà à l’horizon au lendemain d’une CAN chaotique et catastrophique. Résultat des courses : Belmadi n’a jamais réussi à créer une dynamique de concurrence, sachant qu’il a pratiquement reconduit le même onze à chaque occasion. Sa marginalisation pour certains joueurs, à l’image de l’excellent Touba dont l’entrée en jeu face au Cameroun a donné le plus attendu, ou encore Zorgane dont l’apport au milieu est indiscutable, Benrahma, Amoura, Ghezzal pour ne citer que ceux-là, a coûté cher à la sélection nationale. Et l’avenir de Belmadi demeure incertain à la tête de l’encadrement technique en attendant d’y voir plus clair lors des prochains jours, car il n’est pas du tout envisageable que la Fédération algérienne de football décide de limoger Belmadi parce que son avenir n’était pas lié à la qualification au Mondial 2022, comme l’avait si bien indiqué le président de la FAF Charaf-Eddine Amara. “Je le dis clairement, ses désirs sont des ordres.

Il est pur algérien et aime son pays, l’aspect financier ne sera pas un problème. On trouvera un accord sur un nouveau contrat, les relations sont bonnes. Nous essayons de fournir le meilleur environnement possible d’abord”, avait déclaré le patron de la FAF, le mois de décembre dernier. La réponse de Belmadi a été claire : “Moi, ce qui m’intéresse, c’est de savoir si je suis encore capable d’apporter plus, si j’ai la force et l’énergie de convaincre, d’aller plus haut.”Belmadi aura-t-il l’énergie et pourra-t-il apporter le plus ? Rien n’est sûr.

 


Nazim T.

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