Culture 8e laboratoire d’Alger, atelier de réalisation documentaire

Plusieurs pépites projetées à l’IFA

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Hana MENASRIA Publié 09 Novembre 2021 à 18:59

© D. R.
© D. R.

Cette 8e édition a donné lieu à une belle cuvée de réalisateurs, qui se sont distingués avec des œuvres intéressantes et originales. Ils sont jeunes, ils ont du talent et ils l’ont démontré avant-hier à l’Institut français d’Alger (IFA), à l’occasion de la restitution des travaux du laboratoire d’Alger, de création documentaire. 

Pour cette 8e édition, l’assistance fort nombreuse a eu l’opportunité de découvrir trois courts métrages documentaires, des formes sonores et une série photographique.

À propos de ces ateliers, le réalisateur et formateur Karim Moussaoui, a indiqué : “J’ai eu le plaisir de travailler sur ce projet depuis ses débuts et de voir ainsi comment ces ateliers ont pris de l’ampleur et le programme pédagogique évolué, notamment dans la préparation et la réalisation.”

Et au cinéaste d’expliquer au sujet de cette édition : “Un documentaire n’est pas forcément un film qui apporte une vérité absolue. Avec les réalisateurs, nous nous sommes entendus sur le fait que la notion de vérité absolue n’a plus aucun sens, et que c’est seulement la manière dont se sert le réalisateur du réel pour raconter un point de vue. Je pense vraiment qu’ils (les candidats, ndlr) ont réussi à le faire.” Pour revenir aux œuvres proposées, nous avons eu droit à des montagnes russes émotionnelles ; entre rire et larmes, rêve et désespoir ou encore de l’apaisement et de la révolte.

Si les thématiques abordées sont différentes dans la forme et le fond, les réalisateurs partagent un regard lucide et tendre sur la société et dans la force de leur propos. Parmi les courts, on peut citer L’arche, d’Amira Louadah. Aussi, La voix de ma mère, de Mourad Hamla, qui nous prend aux tripes dès les premières secondes. Le cinéaste raconte une histoire ; son histoire personnelle ou celle de sa mère, dont il a oublié la voix ; il recherche alors cette “voix qui s’est dissipée dans d’autres voix”.

Une fresque poétique qui, à travers la narration et les images qui défilent, donne l’impression de lire une lettre : celle d’un fils à sa maman. Une œuvre certes intimiste, mais qui renvoie le spectateur dans ses méandres. Car nous recherchons tous une voix…Dans Mon paradis terrestre, de Hichem Merouche, le réalisateur pose sa caméra au parc zoologique de Ben Aknoun où l’association El-Amel a “élu domicile”. Il fait découvrir ainsi le travail chevronné de ses membres dans la prise en charge des enfants autistes auprès des chevaux.

Une association qui, pour rappel, est menacée de quitter les lieux ! Quant aux formes sonores, la salle a pu écouter Bancs publics, de Khadidja Markemal, ou encore Mille mercis madame, de Ranya Ayech. Le troisième sonore, Nour, d’Assia Khemici, est un beau voyage émouvant, qui débute en Alsace pour finir à Alger. 

Le mariage arrangé de Franco-Algériens, qui se battent pour l’adoption d’un enfant, Nour. La photographie n’était pas en reste, avec une série de trois photographes ayant proposé Réflexion, par Borhane Cherbal, Grimpeur par Meraga Abdelraouf et El 3assima, par Brahim Nedjib Djelloul. Cette 8e édition a donné lieu à une belle cuvée de réalisateurs, qui se sont distingués avec des œuvres intéressantes et originales.

À rappeler que, depuis son lancement, le laboratoire d’Alger a accompagné “plus de quatre-vingts professionnels algériens dans l'écriture et la réalisation de films documentaires à tous les postes clés. Ces films ont été projetés en Algérie puis en France dans le cadre du Festival Premiers Plans d’Angers. Nombre de ces films ont circulé en festivals à travers le monde, et ont remporté une quinzaine de prix internationaux”. 
 

Hana M.

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