Économie Taux d’intérêt bancaires

La Banque d’Algérie tente de mettre de l’ordre

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Badreddine KHRIS Publié 25 Décembre 2021 à 10:04

La Banque d’Algérie, fixe pour le premier semestre 2022, les seuils des taux d’intérêt excessifs des différentes catégories de concours financiers. Cette décision est prise conformément à l’instruction n°08-16 du 1er septembre 2016, relative aux modalités de fixation des taux excessifs, modifiée et complétée sur la base des déclarations des taux effectifs globaux, au titre 2e semestre 2021 par les banques et établissements financiers. 

Ainsi, pour les découverts, la Banque d’Algérie a fixé le seuil du taux d’intérêt excessif à 8,77%, pour les crédits à la consommation à 10,97% et pour les crédits à court terme à 9,01%. S’agissant des crédits à moyen terme, la Banque centrale a fixé le seuil du taux d’intérêt excessif à 8,26% et pour les crédits à long terme à 8,22%. Pour ce qui est du crédit de financement de l’habitat, la Banque d’Algérie a arrêté le seuil du taux d’intérêt excessif à 7,73% et pour le leasing à 13,03%. L’instruction de la Banque d'Algérie relative aux modalités de fixation des taux d`intérêt excessifs vise principalement, faut-il l’expliquer, à protéger les consommateurs de services financiers de toute tendance excessive en matière de facturation que les banques et établissements financiers peuvent administrer sur les différentes catégories de crédit qu'elles consentent à leur clientèle. 

La Banque d'Algérie a rendu publique, le 23 novembre dernier, une instruction aux banques et établissements financiers qui revoit à la baisse le plafond des taux d'intérêt des crédits. Il s'agit de l'instruction n°10-2021 du 21 novembre 2021 modifiant et complétant l'instruction du 1er septembre 2016 relative aux modalités de fixation des taux excessifs. Selon cette nouvelle instruction, “constitue un crédit à taux d'intérêt excessif tout concours consenti à un taux d'intérêt effectif global qui excède, au moment où il est consenti, de plus d'un dixième, soit 10% (contre 20% dans le texte initial), le taux effectif moyen pratiqué au cours du semestre précédent par les banques et établissements financiers pour des opérations de même nature”. 

Reste à savoir si cette note va attirer un tant soit peu les sommes faramineuses qu’accapare perpétuellement le marché informel. Selon les observateurs, l’épargne domestique demeure toujours faible. Les banques n’arrivent pas à inverser cette tendance de l’argent qui sort des banques pour aboutir sur le marché parallèle. Les réformes bancaires auxquelles aspirent tous les gouvernements qui se sont succédé doivent, entre autres, tenir compte de l’intérêt de consentir davantage d’efforts en matière de service à la clientèle et de la rémunération des dépôts de manière plus attractive. 

 


B. K.

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